Réindustrialisation : à Marseille, un partenariat qui change la donne

Les élèves peuvent travailler sur des machines dernier cri.
Les élèves peuvent travailler sur des machines dernier cri. © Christophe ARCHAMBAULT / AFP
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Stéphane Burgatt, édité par Thibault Nadal , modifié à
Pour réindustrialiser la France, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur a décidé de miser sur un partenariat entre les lycées et l'Union des industries et métiers et la métallurgie. L'objectif est que les élèves puissent se former sur des machines de pointe dernier cri, utilisées dans le monde de l'entreprise.
REPORTAGE

Pour réindustrialiser la France, il faut des salariés bien formés. Depuis 15 ans, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, un partenariat entre les lycées et l'UIMM, l'Union des industries et métiers et la métallurgie, pour que les formations et surtout les machines des élèves correspondent aux outils de pointe utilisés dans le monde de l'entreprise.

Douze tonnes et un design futuriste, la maîtrise de cet outil d'usinage ne s'improvise pas, selon Olivia Perrin, étudiante en ingénierie numérique. "Il faut avoir un bon niveau. Pour la maîtriser complètement. Je dirais une bonne formation de minimum un an", affirme-t-elle.

 

Ces machines sont utilisées dans les industries de précision, se félicite Joël Liaboeuf. "On est entièrement à jour. On a une machine qui vaut 370.000 euros hors taxes que l'on trouve dans toutes les entreprises, pour l'aéronautique, par exemple", détaille le directeur délégué du lycée.

"L'objectif, c'est que les jeunes soient directement employables"

L'investissement est précieux pour les entreprises également, souligne Laurent Silvestrini, porte-parole de l'Union des métiers de la métallurgie. "L'objectif, c'est que les alternants ou les apprentis soient directement employables. C'est un gain de temps pour nous, car ils vont vraiment pouvoir s'exercer sur les dernières technologies, donc c'est forcément une plus-value", se félicite Laurent Silvestrini.

Un gros travail est fait aussi avec Laurent Renaux, du Campus Excellence Industrie du futur, pour adapter les formations aux besoins futurs des industries. "Tout bouge très vite et la notion de temporalité en formation, c'est complexe. Un diplôme, c'est long et le temps de tout mettre en route", estime-t-il, avant de préciser qu'il "faut réellement être dans un travail d'anticipation pour être juste à temps comme on fait dans l'industrie", et anticiper, par exemple, les besoins liés au renouvellement du parc nucléaire.