PSA veut racheter Opel pour continuer à peser

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Emmanuel Duteil, Charlotte Baechler et A.D , modifié à
Le rachat d'Opel par le groupe français pourrait permettre de mieux supporter les gros investissements et de faire des économies d'échelle. Bercy soutient le projet.

Le groupe PSA Peugeot-Citroën est en discussion pour racheter Opel. Le constructeur automobile français confirme être en pourparler avec l'américain General Motors, propriétaire d'Opel et déjà allié de PSA. Si la transaction aboutit, PSA deviendra numéro 2 en Europe, derrière Volkswagen.

Grossir pour faire face aux investissements. Un tel rachat serait intéressant aujourd'hui pour PSA selon Flavien Neuvy, le président de l'observatoire Cetelem de l'automobile. Pour lui les constructeurs ont besoin de grossir pour faire face aux gros investissements. Car tous les constructeurs font face à de très gros défis : la voiture autonome, les voitures propres, etc. Et ces projets demandent des centaines de millions d'euros d'investissement pour sortir de nouveaux modèles. Des investissements très difficiles à faire pour les petits constructeurs comme PSA.

Des économies. Le groupe a vendu l'an dernier un peu plus de trois millions de voitures. C'est peu comparé à l'alliance Renault-Nissan et toutes ses marques. Tous les constructeurs cherchent ainsi à grossir. On avait pu le voir avec Fiat qui avait racheté Chrysler. C'est pour la même raison raison que PSA veut racheter Opel. Grossir permet d'être plus fort et de faire des économies, comme acheter des pièces auto moins cher ou fabriquer des voitures des différentes marques sur les mêmes chaînes automobiles.

Vigilance sur le volet social. Du côté du gouvernement français, on soutient ces discussions. A Bercy, on le dit depuis des mois : PSA a besoin d'être plus gros. On promet néanmoins d'être vigilant sur le volet emplois et sur les sites industriels. Du côté des salariés, l'annonce de ce rachat est accueillie plutôt de manière favorable. Pour Gilles, qui travaille sur le site de PSA-Sochaux, le groupe pourra s'attaquer à d'autres marchés : "C'est une bonne chose. Si ça se fait, au lieu de répartir les frais fixes sur trois millions de voitures, on les répartit sur quatre millions puisque le moteur, on va le mettre dans plusieurs voitures, etc. Si on se regroupe, on va avoir des prix plus bas. Pour moi, c'est plutôt une bonne nouvelle." Les salariés apprécient aussi le choix de la marque Opel qui affiche une bonne santé.