Grâce à des processus de fabrication performants, les éoliennes coûtent par exemple moins cher. 1:07
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Pauline Jacot, édité par Margaux Lannuzel
Selon un rapport de l'Agence internationale de l'énergie renouvelable, publié jeudi, les baisses de prix rendent l'éolien, la bioénergie ou l'hydroélectricité de plus en plus compétitifs face aux énergies "traditionnelles". 

Eolien, bioénergie, hydroélectricité : produire de l'énergie renouvelable coûte de moins en moins cher. C'est l'une des conclusions du rapport de l'IRENA, l'Agence internationale de l’énergie renouvelable, publié ce matin. Les prix ont baissé de plus de 10% pour toutes ces énergies, et même jusqu'à 26% pour le solaire en un an. Et la tendance, qui doit se confirmer au moins pour les dix prochaines années, les rend de plus en plus compétitives. 

Des processus de fabrication plus performants

Comment expliquer cette baisse des prix ? D'abord par le coût du matériel, comme les éoliennes ou les panneaux solaires : grâce à des processus de fabrication plus performants, on arrive aujourd'hui à les produire plus avec moins de matière. Les usines sont en outre de plus en plus grandes, permettant de réaliser des économies d'échelle. 

Conséquence, selon l'IRENA : ces énergies vertes sont désormais largement compétitives en Australie par exemple, aux Etats-Unis, en Uruguay ou encore en Allemagne.

Des énergies compétitives, "c'est démontré"

Mais c'est aussi le cas en France, notamment pour l'éolien selon Pauline Lebertre, de l'association France énergie éolienne. "On a, pour l'éolien terrestre, des appels d'offre autour de 65 euros le mégawatt", explique-t-elle. "Si on compare ça avec le prix du nucléaire amorti, c'est 62 euros. Si on compare ça avec le prix du nouveau nucléaire, celui d'Hinkley Point (les EPR qu'EDF veut implanter en Angleterre, ndlr), à 110 euros, les énergies renouvelables et l'éolien sont compétitifs, c'est démontré."

Selon un autre expert, on pourrait encore faire baisser ce coût si on s'épargnait les recours judiciaires, présents dans 75 % des cas de projets éoliens selon les associations. À titre d'exemple, construire un parc éolien met environ sept ans en France, et moitié moins en Allemagne.