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Le gouvernement veut mettre à contribution les complémentaires santé

Brieuc Boschet . 1 min

Le gouvernement prévoit d'augmenter la taxation des complémentaires santé en 2025, sans exiger de hausse des remboursements pour les consultations médicales et médicaments. Cette mesure suscite des inquiétudes parmi les mutuelles, qui ont déjà ajusté leurs cotisations, et soulève des questions sur son impact sur les assurés.

Le gouvernement veut augmenter la taxation des complémentaires santé, qui n'auront finalement pas à augmenter en 2025 leurs remboursements des consultations médicales et des médicaments, a indiqué le cabinet de la ministre de la Santé Catherine Vautrin. "Nous confirmons la mise en place d'une contribution spécifique" pour les complémentaires santé en 2025, a affirmé mercredi le cabinet.

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Sur BFM mercredi matin, Catherine Vautrin avait expliqué que l'État demanderait aux mutuelles de "restituer" à l'État l'augmentation des cotisations qu'elles ont décidé d'appliquer pour 2025. Cette augmentation - 6% en moyenne selon la Mutualité - devait leur permettre notamment de faire face à la hausse de leurs remboursements des consultations médicales et des médicaments, à la place de l'Assurance maladie qui devait baisser sa participation.

"Il y a certains assureurs qui avaient déjà décidé de leurs tarifs pour 2025"

Mais cette mesure décidée par le gouvernement Barnier a été finalement abandonnée, a confirmé François Bayrou mardi dans sa déclaration de politique générale. Florence Lustman, présidente de France Assureurs, l’organisation principale représentant les acteurs du secteur des mutuelles et assurances santé, n’a pas tardé à réagir. Elle a expliqué que les assureurs avaient été informés de cette mesure le 10 octobre dernier, une annonce qui n'a pas permis à tous de réajuster leurs tarifs. "Il y a certains assureurs qui avaient déjà décidé de leurs tarifs pour 2025 et qui n'ont donc pas intégré ces transferts", a-t-elle précisé sur Europe 1.

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Cette situation suscite une véritable incompréhension, d’autant que certaines mutuelles ont pris l'engagement d'augmenter leurs cotisations, bien avant cette nouvelle disposition. Pour beaucoup, cette ponction par l'État semble injuste. D’autant plus qu’il semble que cet argent, qui aurait dû compenser une hausse des charges, ne soit pas redirigé vers les assurés, mais bien vers le financement général du système de santé.

De son côté, France Assureurs assure que ces hausses de cotisations étaient légitimes, même après la modification du budget. Selon Florence Lustman, la hausse continue des dépenses de santé, notamment pour des mesures comme le vaccin contre la bronchiolite destiné aux nourrissons, justifie en partie les augmentations tarifaires. "Il n'y a pas d'argent caché", affirme-t-elle, appelant à une compréhension des enjeux financiers liés à la prise en charge des nouvelles dépenses de santé.