Pour éviter de prendre la voiture, les Allemands misent sur l'abonnement de train à 9 euros

L'État a choisi de donner un coup de pouce face à la flambée des prix des carburants, avec un abonnement de train à 9 euros/mois. © ROBERTO PFEIL / DPA / DPA PICTURE-ALLIANCE VIA AFP
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Tatiana Geiselmann (envoyée spéciale à Fribourg), édité par Solène Leroux

Pour aider les Allemands à surmonter l'inflation, et plus particulièrement la hausse du prix de l'essence, l'État a mis en place un abonnement de train à 9 euros par mois pendant trois mois. De quoi motiver les plus récalcitrants à emprunter les transports en commun, comme à Fribourg où s'est rendue Europe 1.

L'inflation ne touche pas que la France , elle galope dans toute l'Europe. Crise climatique , crise en Ukraine ... Les raisons sont multiples et tous les secteurs sont touchés. En Allemagne , l'État a choisi de donner un coup de pouce face à la flambée des prix des carburants, en proposant un abonnement de train mensuel vendu au prix de 9 euros, pendant trois mois. Et en ce week-end prolongé, les gares étaient bondées. Munis de leurs vélos, de leur valise ou simplement de leur sac à dos, des dizaines de personnes se pressent en gare de Fribourg pour monter dans le train, direction Bâle.

Toutes ont en main le fameux ticket à 9 euros. "Normalement, l'aller coûte autour de 5 euros", raconte Johanna. "Le retour aussi, donc c'est déjà rentable." Comme elle, ils sont plus de sept millions d'Allemands à s'être laissé convaincre. Pascal, lui, compte l'utiliser pour ses trajets domicile/travail, alors que jusque-là, ça n'était pas dans ses habitudes : "J'avoue que jusqu'à maintenant, j'allais au boulot en voiture, mais désormais, c'est terminé : je vais prendre les transports en commun."

2,5 milliards d'euros engagés par l'État

Il n'est pas le seul. À Stuttgart, le réseau de transport de la ville confirme que le nombre de passagers dans les tramways a augmenté depuis le lancement de l'opération, le 1er juin dernier. "Les gens sont contents que le ticket à 9 euros soit mis en place", assure l'un des gestionnaires du réseau. "Du coup, on a plus de demandes que ce qu'on a habituellement en début de mois."

Au total, la mesure devrait coûter 2,5 milliards d'euros à l'État allemand.