Plusieurs syndicats d'Air France acceptent de négocier jeudi mais maintiennent leurs préavis

Les sept jours de grève, qui ont conduit la compagnie à annuler entre 70 et 75% des vols à chaque épisode, ont coûté environ 170 millions d'euros, selon la direction.
Les sept jours de grève, qui ont conduit la compagnie à annuler entre 70 et 75% des vols à chaque épisode, ont coûté environ 170 millions d'euros, selon la direction. © JEAN-PIERRE MULLER / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Plusieurs syndicats d'Air France ont annoncé mercredi qu'ils acceptaient de négocier avec la direction. Ils ont toutefois affirmé qu'ils maintenaient leur préavis de grève.

La majorité des syndicats d'Air France appelant à la grève pour les salaires, notamment ceux représentant les pilotes, acceptent de se rendre jeudi à la négociation proposée par la direction mais sans lever leurs préavis, ont-ils annoncé mercredi en marge d'un rassemblement à Roissy. Au septième jour de grève mercredi depuis février, le SNPL et le SPAF, représentatifs chez les pilotes, l'ont indiqué, tout comme FO. La CGT n'était en revanche pas certaine de se rendre à ce rendez-vous de négociation salariale programmé jeudi à 9h pour sortir du conflit. 

"On ira chercher nos 6%, c'est un dû". Pour sa représentante Karine Monsegu, il faut "maintenir notre mouvement", avec quatre autres dates déjà programmées les 17, 18, 23 et 24 avril, jusqu'à ce que la revendication de 6% d'augmentation "soit satisfaite". "Ils ont un genou à terre", il faut "qu'on tienne le coup jusqu'à ce qu'on obtienne nos augmentations de salaire", a-t-elle ajouté. Si Karim Taïbi (FO) se rendra au rendez-vous proposé par la direction, il est en revanche pour lui "hors de question qu'on se couche pour 1% (de plus)". "On ira chercher nos 6%, c'est un dû".

La direction d'Air France a proposé mardi aux syndicats d'entamer dès jeudi une négociation pluriannuelle sur les salaires (2019-2021). Une "main tendue", selon les termes employés par le directeur général d'Air France Franck Terner, assortie d'une augmentation générale de 2% en 2018, contre 1% en deux temps initialement proposée.

Le PDG d'Air France met la pression. Mercredi, sur Europe 1, Jean-Marc Janaillac, PDG du groupe Air France-KLM, avait également insisté pour que les syndicats acceptent l'offre faite mardi soir, la jugeant "forte et raisonnable". Il avait également affirmé qu'il ne comprendrait pas que les syndicats" n'entrent pas en négociation".