Pénalisée par les "gilets jaunes", l'activité du secteur privé se rétracte en décembre

  • Copié
avec AFP , modifié à
Un indice provisoire publié vendredi par le cabinet IHS Markit indique que l'activité du secteur privé en France a atteint son plus bas niveau en deux ans et demi.

L'activité du secteur privé se replie en France en décembre, tombant à son plus bas niveau en deux ans et demi, sous l'effet du mouvement des "gilets jaunes", selon un indice provisoire publié vendredi par le cabinet IHS Markit. Ce recul reflète "notamment les perturbations liées au mouvement des 'gilets jaunes' sur le territoire français", selon Markit.

La Banque de France revoit à la baisse la croissance du PIB en 2018. Cette détérioration survient après "après un début de quatrième trimestre marqué par la relative bonne tenue de l'économie française", relève le cabinet. De son côté, la Banque de France a révisé en baisse jeudi soir à 1,5% sa prévision de croissance du PIB de la France pour 2018, après avoir divisé par deux celle pour le quatrième trimestre lundi, de 0,4% à 0,2%.

L'indice flash composite de l'activité globale établi par Markit chute très lourdement de près de 5 points, passant à 49,3 contre 54,2 en novembre. Un indice inférieur à 50 signale un repli de l'activité, une valeur supérieure à cette limite une expansion.

Le secteur des services le plus touché. Le cabinet précise que "c'est dans le secteur des services que les conséquences sont les plus marquées", avec le premier repli de ce secteur depuis juin 2016 et un indice à 49,6 en décembre, contre 55,1 le mois dernier.

La production manufacturière, au plus bas en 44 mois, s'enfonce en décembre à 47,7 contre 50,0 en novembre, mais la chute est attribuée par les fabricants "à un ralentissement de la croissance dans le secteur de l'automobile plutôt qu'aux mouvements sociaux actuels", détaille Markit.

Enfin la croissance de l'emploi ralentit de nouveau en décembre pour atteindre son plus faible niveau depuis février 2017, tandis que les prix "continuent d'augmenter fortement à la fin du quatrième trimestre 2018, portés par la hausse du prix du carburant et des matières premières".