PDG d'Alstom : maintenir la production de trains à Belfort est "aujourd'hui impossible"

Le patron d'Alstom assure qu'aucun emploi ne sera détruit. © PHILIPPE LOPEZ / AFP
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avec AFP , modifié à

Alstom n'envisage ni fermeture de son site franc-comtois, ni plan social, mais environ 400 salariés se verront proposer des postes dans d'autres usines du groupe dans l'Hexagone.

La pénurie de commandes rend "aujourd'hui impossible (...) un avenir pérenne pour les activités du site de Belfort", affirme mardi le patron d'Alstom, Henri Poupart-Lafarge, dans un message aux salariés du groupe. Alstom précise que le message diffusé mardi a été rédigé ce week-end et n'est pas une réaction aux déclarations de François Hollande

Aucune commande depuis dix ans. "Aucune locomotive n'a été commandée depuis plus de 10 ans à Alstom en France et la production des motrices TGV, non assurée après 2018, est au rythme le plus bas de son histoire", explique Henri Poupart-Lafarge "Nous avons maintenu une production à Belfort aussi longtemps que nous l'avons pu", assure-t-il, ajoutant avoir "alerté les pouvoir publics sur cette situation depuis plusieurs mois". Le groupe a annoncé la semaine dernière son intention de transférer sa production de locomotives de Belfort à Reichshoffen (Bas-Rhin) d'ici 2018, provoquant une cascade de réactions politiques et un bras de fer avec le gouvernement.

Les salariés seront déplacés ailleurs. "Nous devons faire ce choix aujourd'hui pour préserver les emplois et la position des autres sites du groupe", affirme Henri Poupart-Lafarge, promettant que l'entreprise "mettra tout en oeuvre pour qu'il n'y ait pas de départs contraints". "Nous avons décidé d'annoncer très en amont ce projet afin de prendre le temps nécessaire à une telle réorganisation", poursuit-il, estimant qu'un regroupement des activités à Reichshoffen est "cohérent géographiquement afin d'aider la mobilité des employés"