Panama Papers : une délégation panaméenne rencontre l'OCDE à Paris

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avec AFP , modifié à
Après le scandale des Panama Papers, la pression a poussé le président panaméen Juan Carlos Varela à afficher sa volonté de négocier.

Une délégation panaméenne s'est rendue lundi à Paris pour rencontrer des membres de l'OCDE, quelques semaines après que le pays a été au coeur du scandale des Panama Papers, ont annoncé les autorités du pays d'Amérique centrale.

Accroître la transparence financière. "Des représentants du gouvernement se sont rendus à Paris pour rencontrer le 17 mai les membres de l'OCDE pour travailler conjointement sur divers aspects en matière de transparence financière", selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères panaméen. Cinq pays jusqu'ici pointés du doigt pour ne pas coopérer (Bahreïn, Liban, Nauru, Panama et Vanuatu), ont pris "l'engagement d'échanger automatiquement avec les autres pays adhérant à la norme des renseignements relatifs aux comptes financiers", avait annoncé le 12 mai l'OCDE.

101 pays s'engagent à coopérer. Cette annonce porte à 101 le nombre de pays et territoires qui se sont engagés à mettre en oeuvre l'échange de renseignements conformément à la norme approuvée en 2014 par le Forum de l'OCDE sur la transparence et l'échange de renseignements. Les engagement de ces cinq pays prévoient que les échanges débuteront en septembre 2018. Les quelque 11,5 millions de documents du cabinet d'avocats panaméen Mossack Fonseca, dévoilés en avril, ont mis au jour un vaste système d'évasion fiscale impliquant de hauts responsables politiques, sportifs ou milliardaires.

Sous pression, le Panama négocie. Après ces révélations, le Panama avait été cloué au pilori à cause de sa législation accommodante pour les montages fiscaux offshore et de son attitude allant à contre-courant de la tendance mondiale vers la transparence fiscale. La pression a poussé le président panaméen Juan Carlos Varela à afficher sa volonté de négocier. Début mai, il s'était engagé à réformer son système financier et à échanger automatiquement des informations fiscales, mais de manière bilatérale et non pas multilatérale, comme l'exige l'OCDE.