Nucléaire : arrêt d'un réacteur à Fessenheim pour vérification

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avec AFP
L'ASN précise que les investigations se poursuivent dans le cadre de cet audit "et sont susceptibles de mettre en évidence de nouvelles irrégularités".

L'arrêt du réacteur 2 de la centrale de Fessenheim le 13 juin par EDF a été décidé afin de réaliser des "investigations complémentaires" dans le cadre de l'audit en cours sur les irrégularités détectées dans l'usine Areva du Creusot (Saône-et-Loire), a déclaré jeudi l'Autorité de sécurité nucléaire. 

80 irrégularités identifiées. Cet audit a été lancé fin 2015 après la découverte de défauts dans la composition de l'acier dans certaines zones du couvercle et du fond de la cuve de l'EPR en cours de construction par EDF à Flamanville (Manche), sur lesquels l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a prévu de se prononcer vers la fin de 2016 ou début 2017. De nombreuses pièces installées dans le parc nucléaire français proviennent du Creusot. EDF a indiqué à l'ASN que 79 des 80 irrégularités identifiées à ce stade dans le cadre de cet audit "n'ont pas de conséquence sur la sûreté des réacteurs concernés".

Réacteur mis à l'arrêt le 13 juin. Reste à déterminer l'impact d'une "irrégularité" concernant un générateur de vapeur du réacteur 2 de la centrale nucléaire de Fessenheim. "Afin de réaliser des investigations complémentaires, EDF a procédé à la mise à l'arrêt de ce réacteur le 13 juin et a transmis des premiers éléments d'analyse à l'ASN le 15 juin", souligne l'ASN sur son site internet. Par ailleurs, l'ASN précise que le groupe Areva l'a informé que des irrégularités avaient également été identifiées sur des composants fabriqués pour le réacteur de nouvelle génération EPR en construction à Flamanville (Manche).

"L'ASN ne dispose pas à ce stade d'élément sur leur nature et leurs conséquences", souligne sur ce point l'autorité, ajoutant qu'Areva a également informé des clients concernés à l'étranger.