Mim : deux mois après, toujours un projet de reprise Scop

Les salariés seront licenciés durant la première semaine de juin, mais les initiateurs de la Scop restent optimistes et espèrent voir leur projet aboutir. (Illustration)
Les salariés seront licenciés durant la première semaine de juin, mais les initiateurs de la Scop restent optimistes et espèrent voir leur projet aboutir. (Illustration) © DAMIEN MEYER / AFP
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avec AFP , modifié à
Les salariés seront licenciés durant la première semaine de juin, mais les initiateurs de la Scop restent optimistes et espèrent voir leur projet aboutir.

Deux mois après la liquidation judiciaire de Mim, les salariés seront licenciés au cours de la première semaine de juin, tandis que les initiateurs d'un projet de Scop espèrent encore aboutir, a-t-on appris mercredi de sources syndicales.

Après avoir validé fin mars un projet de reprise partielle de l'enseigne de mode à petits prix (71 magasins sur 233), le tribunal de commerce de Bobigny avait ordonné le 26 avril la liquidation judiciaire de Mim, avec à la clé la suppression des emplois restant, 791 en CDI. Les salariés concernés sont "dans le délai de réflexion des 21 jours" avant de pouvoir opter pour un contrat de sécurisation professionnelle (CSP), a indiqué une déléguée CFDT. Ce délai prend fin, selon les salariés, entre le 1er et le 6 juin. Les employés seront alors licenciés. Le CSP leur offre, sous conditions, une allocation chômage et un accompagnement vers l'emploi renforcés pendant un an.

"Certains salariés pleurent tous les jours". "Aujourd'hui, certains salariés vont bien", se projettent "dans une reconversion, d'autres pleurent tous les jours", raconte-t-elle. Une "angoisse" augmentée par la crainte que la mutuelle de l'entreprise, souscrite chez Allianz, ne suive pas, "malgré la loi" qui prévoit la portabilité des mutuelles pendant un an. "Elle ne répond à aucun courrier, c'est inacceptable de nous laisser dans le flou", alors que des femmes sont enceintes, s'indigne-t-elle.

La Scop prévoit la reprise de 500 salariés. De leur côté, les initiateurs d'un projet de société coopérative (Scop) qui prévoit la reprise de 500 salariés, "y croient toujours" même s'il avait été écarté en avril par le tribunal, souligne l'un d'eux, Michaël Gharbi, délégué Seci-Unsa.  Avant la décision du tribunal de commerce, dans l'entre-deux-tours de la présidentielle, le projet, avait reçu le soutien du gouvernement, qui avait promis d'examiner "sans délai l'octroi d'un prêt du Fonds de développement économique et social" (FDES).

Une demande de prêt de 10 millions d'euros. La Scop compte désormais "60 sociétaires et on a reçu 130 mails de soutien", assure-t-il. "La finalisation de la demande d'un prêt de 10 millions d'euros" auprès du ministère de l'Economie à Bercy est partie mardi. Les fonctionnaires "qui suivent notre dossier" au ministère "sont toujours là même si le gouvernement a changé", ajoute Michaël Gharbi. Les quatre salariés à l'origine du projet - outre Michaël Gharbi, une autre déléguée Seci-Unsa et deux directeurs de l'entreprise - veulent relancer l'enseigne en l'axant sur "des basiques" pour les 25-35 ans.