Microcrédit : "La création d'emplois passe aussi par la création de petites activités"

Avec Babyloan, Arnaud Poissonnier a mobilisé 75.000 internautes qui ont prêté 40.000 euros pour faire naître 20.000 projets à travers 47 pays du monde. 1:46
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Ugo Pascolo , modifié à
Pour Arnaud Poissonnier, le fondateur et président de Babyloan, le microcrédit participatif permet "d'aider les gens à monter un petit business, sans les assister".
INTERVIEW

Allier le microcrédit et le crowdfounding, c'est l'idée de Babyloan. Invité d'Europe 1 Bonjour lundi, Arnaud Poissonnier, fondateur et président du site, revient sur son initiative et sur le développement de ce mode de financement en France, à l'occasion du lancement de la semaine du microcrédit. 

Calqué sur un concept américain. Depuis que l'Adie (Association pour le droit à l'initiative économique), a pris en charge l'accompagnement des demandes pour le microcrédit en France, son succès n'a de cesse d'augmenter. "C'est près de 200.000 bénéficiaires, avec un impact social colossal", assure Arnaud Poissonnier au micro d'Europe 1. Mais l'homme n'était pas totalement satisfait de cette situation, il a donc mis en place Babyloan. "Le microcrédit se finançait essentiellement par des structures et le grand public n'y était pas associé. J'ai trouvé un site internet américain qui a eu l'idée du microcrédit participatif et j'ai décidé de lancer Babyloan sur le même concept", résume-t-il.

"40.000 euros pour faire naître 20.000 projet à travers 47 pays". "C'est un créateur de lien social qui permet au grand public de participer au microcrédit dans l'esprit du crowdfouding : les gens viennent sur le site et choisissent un projet à financer en faisant ce que l'on appelle un prêt solidaire à partir de 10 euros pour permettre à quelqu'un de déployer une activité", explique Arnaud Poissonnier. Et en dix ans, on a aidé près de 40.000 personnes grâce à Babyloan. Nous avons mobilisé 75.000 internautes qui ont prêté 40.000 euros pour faire naître 20.000 projets à travers 47 pays du monde". 

Un succès qu'Arnaud Poissonnier attribue en parti à une "prise de conscience" : "Avec la tendance de l'auto-entrepreneuriat depuis quelques années en France, on commence à comprendre que la création d'emplois passe aussi par la création de petites activités. Ce ne sont pas uniquement les grosses entreprises du CAC 40 qui peuvent créer de l'emploi, mais aussi 'ma petite entreprise à moi'", insiste-t-il.