Loi travail : forte mobilisation au Havre

Image d'illustration d'une précédente manifestation contre la loi Travail au Havre.
Image d'illustration d'une précédente manifestation contre la loi Travail au Havre. © AFP
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avec AFP
La ville normande est fortement mobilisée depuis le début du conflit. Il s'agit jeudi de son onzième défilé en trois mois. 

Une nouvelle manifestation au Havre (Seine-Maritime) contre la loi travail a rassemblé 37.000 à 40.000 personnes selon la CGT, 5.500 selon la police. Il s'agit du 11e et d'un des plus gros défilés observés dans la cité portuaire depuis trois mois quand a débuté le mouvement.

Tracts et cortèges. Après des distributions de tracts en matinée, deux cortèges se sont rejoints dans le centre-ville, l'un sous l'égide de l'union locale CGT, l'autre venant du port et formé de dockers et d'ouvriers portuaires, en grève pour 24 heures. Romain Altmann, secrétaire général du syndicat Info'com CGT - dont les affiches dénonçant les violences policières ont fait polémique - était dans le cortège. "Je suis venu de Paris, j'avais besoin de profiter de l'ambiance havraise", a-t-il dit aux journalistes de France 3 Normandie, soulignant la forte mobilisation dans la ville normande depuis le début du conflit.

Caen et Rouen mobilisés. A Rouen, le défilé était beaucoup plus modeste, estimé à 600 personnes selon la police et à 1.700 selon les organisateurs. Des militants CGT cheminots et des intermittents du spectacle étaient en tête du cortège, qui était fermé par la fédération des retraités CGT. Des militants de FO se trouvaient également dans la manifestation qui n'est pas entrée dans le centre-ville, ne passant que d'une rive à l'autre de la Seine. A Caen, 1.000 personnes ont défilé selon la police, 1.200 selon la CGT. En tête de cortège, derrière la banderole de tête des syndicats, avait pris place l'animateur sportif d'un cinquantaine d'années qui a porté plainte après avoir reçu des coups de matraque et de pied d'un policier lors d'une manifestation hors parcours prévu, fin mai.

Le parquet de Caen a saisi l'IGPN dans cette affaire.