L'État débloque un prêt de 70 millions d'euros pour la maison mère de William Saurin

William Saurin, Garbit et Madrange sont les marques phare du groupe Financière Turenne Lafayette. © ERIC PIERMONT / AFP
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avec AFP , modifié à

Le prêt sera mis à disposition du groupe au plus tard le 31 décembre, afin d'assurer la préservation des emplois de différentes marques.

Le gouvernement a accordé un prêt de 70 millions d'euros au groupe Financière Turenne Lafayette, maison mère de William Saurin, Garbit et Madrange, empêtrée dans un scandale de comptes truqués, selon un arrêté publié vendredi au Journal officiel. Les 70 millions d'euros, versés au titre du fonds de développement économique et social (FDES), seront débloqués "au plus tard le 31 décembre", puis mis "à disposition (d')une ou plusieurs sociétés du groupe Financière Turenne Lafayette", selon l'arrêté.

3.200 emplois menacés. La holding agroalimentaire a révélé mercredi que ses comptes étaient truqués "depuis plusieurs années", laissant craindre pour ses 21 sites et 3.200 emplois dans l'Hexagone. Le gouvernement avait aussitôt promis d'apporter "le soutien financier nécessaire", sans pour autant entrer au capital du groupe. Le secrétaire d'État à l'Industrie Christophe Sirugue avait expliqué jeudi privilégier une intervention "avec un prêt à côté des banques", comme lors du sauvetage du verrier Arc International, qui avait obtenu un prêt de 48,5 millions d'euros du FDES en mars 2015.

Possibles abandons de dettes. Les créanciers de la Financière Turenne Lafayette ont été reçus dès mercredi à Bercy pour discuter notamment de possibles abandons de dettes, selon Christophe Sirugue. Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire, confiée à la brigade financière, pour déterminer l'ampleur du trucage des comptes et les responsabilités.