"Les premiers gênés par la grève, c'est ceux qui la font", selon Pavageau

 Personne ne perd "des journées de salaire depuis des semaines, depuis des mois, par plaisir", a expliqué lundi Pascal Pavageau.
Personne ne perd "des journées de salaire depuis des semaines, depuis des mois, par plaisir", a expliqué lundi Pascal Pavageau. © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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avec AFP
Le patron de FO, Pascal Pavageau, a déclaré lundi que "les premières personnes qui sont gênées par la grève, c'est ceux qui la font". 

Pascal Pavageau, numéro un de FO, a défendu lundi la décision de plusieurs fédérations de cheminots de poursuivre la grève pendant les épreuves du Bac, affirmant que "les premières personnes qui sont gênées par la grève, c'est ceux qui la font".

La grève, "pas par plaisir". "La fédération FO des cheminots, comme d'autres fédérations de cheminots, ont décidé de poursuivre l'action" et "nous on les soutient, bien évidemment", a déclaré le secrétaire général de Force Ouvrière sur RMC/BFMTV. "Ça gêne tout le monde et les premières personnes qui sont gênées par la grève, c'est ceux qui la font, personne ne fait grève par plaisir", a-t-il ajouté. Personne ne perd "des journées de salaire depuis des semaines, depuis des mois, par plaisir".

Une négociation "pour des clopinettes". Alors qu'une première réunion tripartite sur la convention collective nationale du secteur ferroviaire a eu lieu vendredi, Pascal Pavageau a évoqué "la possibilité d'obtenir des clopinettes, c'est-à-dire une convention collective qui sera au rabais, qui sera dix fois, cent fois moindre que (le) statut" des cheminots. "Vous rentrez dans une négociation où vous n'avez rien", où "vous êtes à poil face à un gouvernement et surtout un patronat qui ont toutes les cartes en main", a-t-il regretté.

Faire abroger la loi. Y aura-t-il grève cet été ? "S'ils le décident, oui", a dit Pascal Pavageau en se rangeant derrière FO-Cheminots, qui ne fait pas partie des syndicats représentatifs formant l'intersyndicale de la SNCF (CGT Cheminots, Unsa ferroviaire, SUD-Rail et CFDT Cheminots). Il a défendu la décision de poursuivre le mouvement alors que la loi a été votée. "Dans ce cas-là, on l'abroge".

Alors que la CGT, FO et des organisations de jeunesse ont appelé à une journée de mobilisation le 28 juin, Pascal Pavageau a évoqué des "points communs dans les combats menés dans les secteurs publics et privés". "La journée du 28, c'est une journée qui prend date", a-t-il précisé. "On a l'intention de se revoir (...) fin août, de manière à monter d'un cran et à aller sur une mobilisation interprofessionnelle (...) à partir du mois de septembre". Cette rencontre doit réunir huit organisations syndicales et quatre organisations de jeunesse, a-t-il dit.