Les exemptions acier/aluminium seront prolongées s'il y a des concessions européennes

Larry Kudlow est le principal conseiller économique de Donald Trump à la Maison-Blanche.
Larry Kudlow est le principal conseiller économique de Donald Trump à la Maison-Blanche. © Mandel NGAN / AFP
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avec AFP , modifié à
Un haut conseiller économique de la Maison-Blanche a annoncé que les exemptions de taxes sur l'acier et l'aluminium, qui expirent le 1er mai, seront prolongées en cas de concessions européennes.

Les exemptions accordées sur les tarifs imposés par Washington sur les importations d'acier et d'aluminium seront prolongées pour l'Union européenne s'il y a des concessions en retour, a indiqué jeudi un haut conseiller économique de la Maison-Blanche. Jeudi soir, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a répondu en indiquant que l'Europe n'avait pas à faire de concessions aux États-Unis.

"Traitement équitable" demandé par les États-Unis. Ces exemptions expirent le 1er mai et ont été accordées à plusieurs pays alliés des États-Unis comme l'UE, le Canada, le Mexique, l'Australie, l'Argentine et le Brésil. "Il est très important que certains de nos amis fassent des concessions au regard des pratiques commerciales, des tarifs et des taxes. Par exemple, un des problèmes qui apparaît est celui du traitement équitable des automobiles et nous aimerions voir quelques concessions de l'Europe", a affirmé sur la chaîne CNBC Larry Kudlow, le principal conseiller économique de Donald Trump.

Ces déclarations interviennent alors que Berlin a fait savoir jeudi que l'Allemagne s'attendait à ce que Donald Trump ne renouvelle pas l'exemption actuelle. "Au jour d'aujourd'hui, on doit partir du principe que les taxes douanières seront là le 1er mai", a indiqué un haut responsable gouvernemental à la veille de la visite de la chancelière Angela Merkel à Washington. "Il nous faudra voir ce que nous allons faire", a-t-il ajouté.

Les États-Unis accusent l'UE de pratiques déloyales. Le président américain a promulgué des taxes de 25% sur les importations d'acier et de 10% sur celles d'aluminium en mars, accusant ses partenaires commerciaux de pratiques déloyales. Il en a néanmoins exempté l'UE jusqu'au 1er mai en échange d'une demande d'ouverture plus marquée des marchés européens. Ceux-ci avaient annoncé à l'époque être prêts à imposer des mesures de représailles visant des produits emblématiques américains. "Tout est à l'étude et nous saurons dans les prochains jours. Tout cela fait partie d'une négociation", a ajouté Larry Kudlow.