Bientôt un prix plancher pour les "happy hours" ?

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B.G. avec AFP , modifié à
LUTTE CONTRE LE BINGE DRINKING - Dans le cadre de la loi santé, le Sénat a adopté un amendement fixant un prix minimum dans les bars lors des "happy hours".  Le Sénat veut fixer un prix plancher pour les "happy hours"

Les heures joyeuses - et surtout les amateurs d'apéritifs - font grise mine. Comme le rapporte Le Figaro, les sénateurs ont adopté mardi un amendement sur la vente de boissons alcoolisées. Son contenu est sans équivoque. Il s'agit d'encadrer le prix de vente lors des "happy hours", ces laps de temps où les verres sont vendus moins chers dans les bars. Le but est clair : limiter la consommation chez les usagers et endiguer la pratique du "binge drinking", très nocive pour la santé. 

Un amendement critiqué. L'idée serait donc de fixer un prix minimum de vente des boissons alcoolisées calculé par rapport au prix habituel. Une mesure dont les conséquences sur la santé, notamment chez les jeunes, reste difficile à mesurer. Notamment car le binge drinking ne se pratique pas en terrasse ou sur un comptoir, mais dans un appartement ou en extérieur. Les associations dénoncent une politique qui va pousser les gens à boire seuls, chez eux, à déserter les bars qui sont des lieux de sociabilité. 

Une lutte qui dépasse les clivages gauche droite. En 2009 déjà, le gouvernement français, alors à droite, s'était attaqué aux "heures joyeuses" en obligeant les débits de boisson à proposer également des réductions sur les verres non alcoolisés et en interdisant les open bars.