Le laboratoire public LFB annonce la suppression de 120 postes

LFB pharmaceutique PHILIPPE HUGUEN / AFP
(Photo d'illustration.) © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP
Le groupe pharmaceutique, détenu par l'État, connaît une importante chute de son chiffre d'affaires. 

Le groupe pharmaceutique français LFB, détenu à 100% par l'Etat, a dévoilé mercredi un projet de suppression d'environ 120 postes en France, sur une base volontaire dans le cadre d'une rupture conventionnelle collective, sur fond d'un recentrage de ses activités. Le groupe compte actuellement plus de 2.300 salariés, dont 1.800 en France. Son nouveau plan stratégique, présenté mercredi aux instances représentatives du personnel, prévoit un recentrage sur son cœur de métier, les médicaments dérivés du plasma ou issus de protéines recombinantes, utilisés en immunologie, en hématologie et en médecine d'urgence, selon un communiqué du groupe.

Des projets de recherche abandonnés. Certains projets de recherche vont ainsi être abandonnés, et au niveau commercial le LFB compte se concentrer sur la France ainsi que sur ses principaux marchés étrangers, dont les Etats-Unis, l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Espagne et l'Italie. Le LFB "a beaucoup de potentiel, mais aussi un héritage de difficultés important", a déclaré à l'AFP son PDG Denis Delval, un spécialiste de l'industrie pharmaceutique nommé à la tête du groupe il y a un an, en remplacement de Christian Béchon, qui venait lui de la haute fonction publique.

Depuis 2017, le laboratoire a reçu plusieurs injonctions de l'Autorité nationale de sécurité du médicament (ANSM), qui a constaté des déviations de son processus industriel par rapport aux normes. La remise en conformité des installations, toujours en cours, a sérieusement perturbé sa production et la mise à disposition de médicaments. Le groupe s'attend par conséquent à une chute de 18% de son chiffre d'affaires en 2018, à environ 400 millions d'euros, après déjà un recul en 2017 (-5,6%). Son résultat net devrait lui aussi rester négatif, mais la perte devrait être inférieure à celle de 2017 (-152 millions d'euros).