Le grand débat national a coûté 12 millions d'euros, annonce Sébastien Lecornu

Sébastien Lecornu a annoncé jeudi que le "grand débat national" avait coûté 12 millions d'euros.
Sébastien Lecornu a annoncé jeudi que le "grand débat national" avait coûté 12 millions d'euros. © LUDOVIC MARIN / AFP
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avec AFP , modifié à
L'organisation du "grand débat national", auquel 1,5 millions de personnes ont contribué, a coûté 12 millions d'euros, selon l'un des ministres coordinateurs Sébastien Lecornu.

Le "grand débat national", dont la première restitution est attendue lundi, a coûté environ 12 millions d'euros, a annoncé jeudi Sébastien Lecornu, l'un des ministres coordinateurs de ce grand débat, lors d'une audition devant les sénateurs.

Un coût global de 12 millions d'euros réparti entre plusieurs ministères

"On avait estimé le coût global entre 10 et 15 millions d'euros, on va être globalement à 12 millions d'euros", a-t-il expliqué, en réponse à une question du sénateur Philippe Dominati (LR), inquiet de "coûts cachés". Ces 12 millions sont répartis notamment entre "6,2 millions d'euros pour le ministère de la Transition écologique et solidaire, 3,1 millions d'euros pour les services du Premier ministre, le SIG (service d'information du gouvernement, ndlr), et 1,7 million d'euros pour le ministère de l'Économie". Le reste est imputé "sur différents postes, notamment le ministère de l'Intérieur", a-t-il précisé.  "Douze millions d'euros, c'est le coût de la démocratie", a ajouté Sébastien Lecornu, soulignant qu'"une présidentielle, c'est 250 millions d'euros".

"Environ 1,5 million de personnes" ont participé au "grand débat national"

L'autre ministre coordinateur du "grand débat national", Emmanuelle Wargon, a de son côté précisé qu'"environ 1,5 million de personnes" avaient "participé directement à cet exercice démocratique". Selon elle, il y a eu "près de deux millions de contributions individuelles sur la plateforme, venant de 506.333 contributeurs individuels, 10.134 réunions d'initiatives locales référencées sur la plateforme, regroupant une estimation d'environ 500.000 participants" et "1.424 personnes" tirées au sort et regroupées lors des 21 conférences citoyennes organisées dans toute la France.

Des "orientations" tirées de la parole de Français

Face aux critiques de la sénatrice LR Christine Bonfanti-Dossat, estimant que cette expression n'était "pas celle de tous les Français", Emmanuelle Wargon a précisé que le "grand débat national" allait permettre de "restituer la parole de Français, pas la parole de la totalité des Français, (…) néanmoins nous avons une masse significative de paroles dans des canaux très divers", a-t-elle insisté.

Reconnaissant que "la matière est importante", elle a précisé que "la restitution exhaustive de la totalité de la matière, celle qui n'aura pas pu être traitée dès lundi, aura lieu d'ici les prochaines semaines, probablement courant du mois de mai". "Mais nous aurons une masse critique plus que suffisante pour pouvoir dégager les orientations de ces paroles de Français dès lundi", a-t-elle assuré.