Le conseil de surveillance de PSA approuve le rachat d'Opel, officialisé lundi

Carlos Tavarez, PSA
Le président du groupe PSA, Carlos Tavarez, le 23 février. © ERIC PIERMONT / AFP
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avec AFP , modifié à
Cette opération aura été conclue moins de trois semaines après que les négociations ont été révélées.

Le conseil de surveillance de PSA a donné son feu vert au rachat de la filiale européenne de General Motors (marques Opel et Vauxhall) et l'annonce de l'accord est prévue lundi, a-t-on appris vendredi de source proche du dossier.

Des négociations "rondement menées". Cette opération, qui va donner naissance au deuxième constructeur automobile du Vieux continent après Volkswagen, aura été conclue moins de trois semaines après que les négociations ont été révélées, signe qu'elles ont été "rondement menées", a précisé à l'AFP cette source qui s'exprimait sous couvert d'anonymat. L'officialisation de cet accord aura lieu "lundi matin, en France et en Allemagne", selon la source, qui a fait part de "beaucoup d'enthousiasme et de satisfaction" des parties prenantes.

Solides résultats financiers pour 2016. PSA (marques Peugeot, Citroën et DS) avait indiqué le 14 février, à la surprise générale, négocier le rachat d'Opel et Vauxhall, division de GM en déficit chronique depuis 16 ans et qui a encore perdu 257 millions de dollars l'année dernière. Le groupe PSA vient en revanche de publier de solides résultats financiers pour 2016 avec 2,15 milliards d'euros de bénéfice net, trois ans après n'avoir été sauvé de la faillite que par l'entrée à son capital de l'Etat français et du conglomérat industriel chinois Dongfeng.

"Champion européen." Ce redressement, obtenu via une rationalisation des gammes et des processus industriels, mais aussi aidé par la vigoureuse reprise du marché automobile européen depuis 2013, prouve selon le président du directoire de PSA, Carlos Tavares, que son entreprise possède l'expérience nécessaire pour aider Opel à "sortir de l'ornière", avait-il affirmé le 23 février.

Carlos Tavares avait alors indiqué vouloir créer avec Opel, distribuée en Europe continentale, et la marque Vauxhall, sous laquelle les mêmes véhicules sont vendus au Royaume-Uni, un "champion européen" de l'automobile.