L'Apec prévoit une hausse de 10% des embauches de cadres en 2016

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Image d'illustration. © MARTIN BUREAU / AFP
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avec AFP , modifié à
Selon l'Apec qui publie de nouvelles estimations, la reprise des recrutements "se confirme de manière très nette" en 2016.

Les entreprises du secteur privé recruteront 200.000 cadres en 2016 (+10%), selon une nouvelle estimation publiée jeudi par l'Association pour l'emploi des cadres (Apec).

11.000 entreprises consultées. Cette estimation se situe dans le haut de la fourchette communiquée en février (182.000 à 200.000). Elle est établie sur la base des intentions de recrutements de cadres - en CDI ou CDD de plus d'un an - recueillies fin 2015 auprès d'un panel représentatif de 11.000 entreprises, croisées avec les perspectives démographiques et économiques privilégiées et mises à jour par l'Apec. Pour ces prévisions, l'association se base sur le scénario de "croissance progressive" du PIB suivant : 1,6% en 2016, 1,6% en 2017 et 1,7% en 2018. 

Le record de 2007 battu. Alors que le volume d'embauches était tombé à 143.700 en 2009, la reprise des recrutements "se confirme de manière très nette" en 2016, après un redémarrage en 2014 (169.600) et 2015 (181.800) et cette "dynamique pourrait perdurer au moins jusqu'en 2018", a souligné auprès Jean-Marie Marx, directeur général de l'Apec. À ce rythme, le record de 2007 (208.200) sera "largement dépassé" l'année prochaine.

Attention à l'effet "Brexit". L'Apec prévoit en effet 212.600 recrutements en 2017 (+6% de hausse sur un an) et 221.800 en 2018 (+4%). Une trajectoire "pas étonnante compte tenu de l'évolution des secteurs du numérique et des services aux entreprises où l'on atteint 80% de cadres", selon Jean-Marie Marx. Mais "cet enchaînement vertueux reste soumis à divers aléas" et "la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne pourrait changer la donne", prévient l'Apec. Les prévisions pour 2016 "ne prennent pas en compte un effet Brexit. Si impact il y a, il ne serait visible qu'en fin d'année ou début d'année prochaine", a précisé Jean-Marie Marx.