La groupe pharmaceutique Boehringer Ingelheim va supprimer 327 postes en France

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Le laboratoire biopharmaceutique allemand va lancer une réorganisation de ses activités françaises. © FREDRIK VON ERICHSEN / DPA / AFP
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avec AFP , modifié à
Selon une source syndicale, le groupe allemand va supprimer des postes à la fois dans le pôle consacré à la santé humaine, et dans celui dédié à la santé animale. 

Le laboratoire biopharmaceutique allemand Boehringer Ingelheim (BI) va supprimer 327 postes en France, indique lundi une source syndicale.

327 postes supprimés sur 2.300 salariés. Dans le cadre d'une "réorganisation" des activités françaises du groupe, "197 postes vont être supprimés" dans le pôle santé humaine qui compte actuellement quelque 500 salariés, a indiqué Yannig Janoir, délégué CFE-CGC. En outre, "130 postes" seront supprimés dans l'activité santé animale (Mérial) sur un total de 2.300 salariés, a-t-elle ajouté. "C'est un massacre!" a dénoncé Yannick Janoir.

Des suppressions de postes et de modifications de contrats. Dans le pôle santé humaine, les 197 suppressions de postes concerneront "essentiellement la visite médicale en médecine générale, la recherche chimique et les affaires médicales", a-t-il encore précisé. Toujours dans l'activité santé humaine, 120 autres postes seront touchés par "des modifications de contrats", selon le responsable syndical. Ces modifications pourront être refusées par les salariés concernés, qui feront alors l'objet d'un licenciement économique, a-t-il expliqué. Les 120 postes dont les contrats évolueront seront "éparpillés dans tous les services de l'entreprise, compte tenu de la réorganisation", a-t-il ajouté.

La raison ? Un besoin de s'adapter au secteur. La direction a livré aux représentants du personnel "une justification économique" à son plan : "difficultés à accéder au marché avec de nouveaux médicaments", besoin d'"adapter le modèle économique" du groupe "dans un secteur en pleine mutation", selon ce délégué syndical.

Un géant pharmaceutique. Boehringer Ingelheim figure parmi les 20 premiers laboratoires pharmaceutiques au monde. Il était peu connu en France avant son acquisition de Merial en janvier 2017, dans le cadre d'un échange d'actifs géant avec le groupe pharmaceutique français Sanofi. En reprenant Merial, basé à Lyon, Boehringer Ingelheim s'était engagé à préserver les emplois sur place pendant deux ans, une période de transition arrivant désormais à son terme.