Électricité : la CGT-énergie appelle à un mouvement "le plus fort possible" jeudi

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avec AFP , modifié à
La CGT-Energie a appelé mardi à un mouvement d'action, notamment dans la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine, où les salariés ont voté la grève et l'arrêt de la production à partir de jeudi.

La CGT-Energie a appelé mardi à un mouvement d'action, notamment dans ses centrales nucléaires, "le plus fort possible" jeudi contre la loi Travail et la dégradation de la filière, n'excluant pas "des baisses de charges" électriques.

"Nous appelons à un mouvement le plus fort possible". "C'est le moment d'accentuer la mobilisation. Nous appelons à un mouvement le plus fort possible", a déclaré la porte-parole de la fédération nationale mines-énergie (FNME-CGT) Marie-Claire Cailletaud. "Des coupures électriques ont déjà eu lieu aujourd'hui (mardi) dans plusieurs quartiers de Nantes ainsi que dans le plus grand centre commercial d'Europe à Marseille, mais les baisses de charge pourraient être plus importantes jeudi", prédit-elle. Jeudi, les syndicats opposés à la loi El Khomri, la CGT et FO en tête, appellent à une huitième journée de grèves et de manifestations partout en France pour réclamer le retrait du texte.

"Cela pourrait entraîner des baisses de charge". Interrogé par l'AFP, un porte-parole d'EDF a déclaré qu'il était "'difficile" de prévoir les conséquences sur la production électrique. "Cela pourrait entraîner des baisses de charge" en cas de forte mobilisation sur les sites, tout dépendra de l'ampleur de la grève, a-t-il ajouté.

La centrale de Nogent-sur-Seine à l'arrêt à partir de jeudi. Les salariés de la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine, dans l'Aube, ont voté la grève et l'arrêt de la production d'électricité, à partir de jeudi. "Il a été décidé d'un blocage du site à la centrale de Nogent et d'une baisse de charge lors d'une assemblée générale du personnel où étaient présents une centaine de salariés", a expliqué Arnaud Pacot, secrétaire général CGT-Energie Aube. La centrale de Nogent-sur-Seine, situé dans l'Aube, à une centaine de km sud-est de Paris, possède deux réacteurs. Selon le syndicaliste, un des deux réacteurs est à l'arrêt depuis mardi "en raison d'un problème technique". "On fera en sorte de ne pas le redémarrer, quant au réacteur n°2, il y aura une baisse de charge, avec l'idée de l'arrêter totalement", a ajouté Arnaud Pacot, précisant que la centrale avait déjà connu des baisses de charge "de l'ordre de 15 à 30%" lors des précédentes journées d'action.

L'Etat s'est engagé en avril à renflouer le groupe EDF, endetté et plombé par des prix de l'électricité en berne en Europe et des d'investissements à venir, notamment le projet controversé Hinkley Point. Quelques mois plus tôt, c'est au secours du groupe nucléaire Areva qu'il était intervenu. Un plan d'économies prévoyant la suppression de 6.000 postes d'ici à 2017 avait entre autres été décidé.