La BCE maintient ses taux directeurs au plus bas

La BCE entend maintenir ses taux à leur plus bas niveau "au moins jusqu'à l'été 2019".
La BCE entend maintenir ses taux à leur plus bas niveau "au moins jusqu'à l'été 2019". © DANIEL ROLAND/AFP
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avec AFP , modifié à
La Banque centrale européenne arrêtera à la fin de l'année son vaste programme de rachats net d'actifs après une réduction progressive de son rythme.

La Banque centrale européenne arrêtera à la fin de l'année son vaste programme de rachats net d'actifs après une réduction progressive de son rythme, pour peu que les prochains mois "confirment" la progression de l'inflation en zone euro, a annoncé l'institution jeudi.

Un taux maintenu "au moins jusqu'à l'été 2019". La BCE entend maintenir ses taux à leur plus bas niveau "au moins jusqu'à l'été 2019", tandis que le principal taux de refinancement a été maintenu jeudi à zéro et que les banques vont continuer à payer un intérêt négatif de 0,40% sur leurs dépôts excédentaires, a précisé un porte-parole.

"On ne sait pas vraiment comment vont finir les discussions." "C'est une bonne nouvelle du point de vue de la BCE. (Mais) il est probable qu'elle tienne un discours assez prudent, parce qu'on ne sait pas vraiment comment vont finir les discussions" commerciales americano-européennes, selon Jennifer McKeown analyste chez Capital Economics. La France et l'Allemagne, deux économies majeures de la zone euro, ont d'ailleurs réagi avec prudence aux annonces venant de Washington, Berlin saluant une action "constructive" tandis que Paris attendait des "clarifications".

Une sortie progressive du rachat massif de dettes publiques et privées. Pour les prochains mois, la BCE prévoit toujours une sortie progressive d'ici fin décembre 2018 du "QE" ("quantitative easing"), c'est à dire du rachat massif de dettes publiques et privées, qui passera par une décrue de son rythme entre octobre et décembre, à 15 milliards d'euros mensuels contre 30 milliards actuellement. La Banque centrale européenne se ménage toujours la possibilité de changer de cap, conditionnant l'abandon du QE à des données confirmant les perspectives d'inflation de son conseil des gouverneurs "à moyen terme".