Guillaume Pepy était l'invité d'Europe 1, mardi 1:20
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M.L , modifié à
Le patron de la SNCF s'est félicité du projet d'accord conclu entre direction et syndicats, mardi matin, sur Europe 1. Et appelé à la reprise du travail.
INTERVIEW

"Oui, cette négociation a réussi", a affirmé Guillaume Pépy, président du directoire de la SNCF, mardi sur Europe 1. Après sept jours de conflit social et à trois jours du début de l'Euro 2016, il n'y a "plus aucune raison de faire grève pour aucun cheminot sur des motifs liés à la SNCF", a poursuivi le patron de l'entreprise ferroviaire.

"Le point ultime des avancées possibles". "On a garanti le statut de roulant pour les conducteurs de la SNCF, on a mieux défini ce qu'est le travail de nuit à la SNCF, on a encadré les temps de trajet", a énuméré Guillaume Pépy, assurant que la direction est allée jusqu'au "point ultime des avancées possibles" pour garantir "une protection de haut niveau". "C'est un excellent point d'équilibre et cette grève n'a que trop duré pour nos clients et pour l'entreprise, il est temps d'en sortir", a estimé le patron de la SNCF. 

Une grève lourde de conséquences. "Le coût de cette grève est déjà équivalent au bénéfice de la SNCF l'an dernier", soit environ 300 millions d'euros, a poursuivi Guillaume Pépy. "Il y a aujourd'hui en France plus de 200 trains de marchandise qui sont bloqués du fait de la grève, vous imaginez les conséquences sur l'économie", a-t-il ajouté, estimant qu'il n'y avait "pas de fiasco social" à la SNCF mais "malheureusement un calendrier qui s'est trouvé être le même que celui de la loi Travail

Un retour à la normale mercredi ou jeudi ? Le patron de la SNCF, qui s'estime "combatif" et "100% à (son) poste", quelques jours après avoir mis sa démission dans la balance, s'est dit "confiant pour que cette grève s'arrête dans la journée d'aujourd'hui (mardi)". "Je pense que la CGT doit apprécier les avancées de cette nuit, la grève doit s'arrêter, tout le monde le dit", a-t-il affirmé. "Le retour à la normale peut avoir lieu dès demain ou après-demain si on le veut bien". 

19 heures de négociation. Lundi soir, syndicats et direction ont négocié pendant 19 heures pour trouver un projet d'accord sur l'organisation du temps de travail. Si la CFDT et l'Unsa semblent prêts à signer, la CGT-cheminots a indiqué qu'elle prendrait "le temps nécessaire" pour se positionner sur le texte. Pour être adopté, le texte doit recueillir la signature de syndicats représentant au moins 30% des voix aux dernières élections.