16 centrales nucléaires votent l'appel à la grève lancé par la CGT

La CGT demande aux salariés de l'énergie d'effectuer des coupures ciblées d'électricité et de gaz.
La CGT demande aux salariés de l'énergie d'effectuer des coupures ciblées d'électricité et de gaz. © GUILLAUME SOUVANT / AFP
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avec Reuters , modifié à
La CGT a voté une grève reconductible dans les centrales nucléaires qui démarrera ce mercredi soir par une baisse de charge. 16 des 19 centrales françaises ont répondu à l'appel du syndicat.

La CGT a voté une grève reconductible dans les centrales nucléaires qui démarrera ce mercredi soir par une baisse de charge, selon une source syndicale. Dans un communiqué publié à la mi-journée, la CGT a notamment demandé aux salariés de l'énergie d'effectuer des coupures ciblées d'électricité et de gaz pour les services de l'Etat et les locaux du Medef.

Baisse de production. Les agents de seize centrales nucléaires, sur les 19 que compte le parc français, ont voté mercredi soir, dans le cadre du mouvement contre la loi El Khomri, ces arrêts de travail pour jeudi, allant d'une heure a minima à la journée entière, selon la fédération CGT Mines Energie. Ces mouvements de grève, qui toucheront aussi des centrales thermiques et hydrauliques, devraient entraîner des baisses de la production, mais l'ampleur de ces baisses n'était pas encore connue mercredi soir.

De 4 à 24h d'arrêt. Jeudi dernier, lors de la dernière journée nationale d'action contre la loi travail, la grève dans les centrales s'était traduite par une baisse de production de 6.000 MW selon la CGT. Un arrêt de travail de 24 heures a été votée dans six centrales nucléaires (Belleville, Cattenom, Chooz, Dampierre, Flamanville, Paluel), a précisé Laurent Langlard, porte-parole de la FNME-CGT. Ailleurs, des arrêts de travail de 4h, 8h ou 16h ont été votés, comme au Bugey (4h), à Cruas (8h) ou au Blayais (16h). A Civaux (Vienne), le site sera bloqué à partir de 6h00 et à Gravelines (Nord), un filtrage est prévu à l'entrée avec un arrêt de travail a minima d'une heure.

Coupures ciblées. La FNME-CGT, qui avait déjà appelé à faire de jeudi "un nouveau temps fort de grève et d'initiatives coordonnées", a accentué son action mercredi en appelant à des "mouvements de grève reconductibles dans l'énergie" avec "reprise en main de l'outil de travail" que ce soit dans le secteur électrique ou gazier.  Elle préconise par exemple de "réduire ou arrêter la production électrique", d'"arrêter l'injection ou le soutirage des stockages gaz", la "remise en service des clients démunis coupés pour impayés", des "coupures ciblées d'énergie électrique et gaz des services de l'Etat et des locaux du Medef" ou la "coupure des parcs éoliens et radars routiers".