Fret SNCF : plus de 700 suppressions de postes envisagées d'ici 2021

La filiale de fret de la SNCF est lourdement endettée (4,3 milliards d'euros).
La filiale de fret de la SNCF est lourdement endettée (4,3 milliards d'euros). © AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
La filiale de fret de la SNCF devrait supprimer plus de 700 postes d'ici à 2021 à travers des non-remplacements de départs à la retraite ou des reclassement au sein de l'entreprise.

La SNCF prévoit la réduction d'ici 2021 d'environ 14% des effectifs de sa branche fret ferroviaire, qui doit devenir une filiale à part entière, soit plus de 700 postes, a indiqué vendredi une source interne, confirmant une information de franceinfo.

Des non-remplacements ou des reclassements. Ces prévisions doivent faire l'objet d'un point d'information le 10 juillet devant les instances représentatives du personnel de la branche fret, qui compte moins de 6.000 salariés, a précisé la même source. franceinfo a annoncé vendredi matin que la SNCF allait supprimer "au moins 700 postes" dans le fret d'ici 2021. Une annonce "dévoilée lors d'une réunion d'information interne cette semaine". Ces réductions d'effectifs se feront via des non-remplacements de départs à la retraite ou des reclassements au sein de l'entreprise ferroviaire.

Une filiale lourdement endettée. La SNCF a lancé mi-avril, en plein conflit des cheminots contre la réforme ferroviaire, la filialisation de sa branche fret, déficitaire et lourdement endettée (4,3 milliards d'euros). Après une recapitalisation effectuée "au sein du groupe SNCF", Fret SNCF "serait dotée d'une personnalité juridique propre, société dont le groupe public ferroviaire détiendrait 100% du capital", avait indiqué la direction de l'entreprise ferroviaire, qui envisageait la naissance de cette nouvelle entité au premier semestre 2020.

Un plan décalé d'un an. Ce calendrier aurait été décalé d'un an, à 2021, en raison notamment des conséquences de la grève des cheminots sur l'activité, selon la source interne, qui souligne que les effectifs de la branche fret ont déjà été divisés de moitié en dix ans. La CGT Cheminots avait demandé en juin au gouvernement de "geler le nouveau plan de baisse du fret ferroviaire".