Et si la solution à la montée des prix du carburant de ces derniers mois était le superéthanol ? C'est en tout cas l'option prônée par de plus en plus d'automobilistes français. Il faut dire que ce carburant renouvelable issu d'une culture spécifique de betterave à sucre, de blé ou de maïs présente l'avantage d'être bien plus économique que le diesel ou l'essence : 70 centimes seulement le litre, contre 1,53 euros pour le gazole ou encore 1,60 euros pour le sans plomb 95 E-10 (chiffres du ministère de la Transition écologique du 15 octobre).
Des installations de boitiers de plus en plus nombreuses
Pas étonnant dès lors de voir que le nombre d'installations de boitiers permettant de rendre un véhicule compatible avec ce carburant, qui s'affiche E85 à la pompe, grimpe en flèche. C'est notamment le cas chez Norauto qui a multiplié par trois ses installations depuis le mois de septembre. Mais également chez Flexfuel. "On est à +37% sur le mois du mois de septembre", confirme au micro d'Europe 1 Sébastien Le Pollès, fondateur de l'entreprise qui se présente comme leader des solutions de décalaminage moteur. "Sur le mois d'octobre, on vise quasiment le double avec environ 2.000 boitiers contre 1.285 au mois de septembre 2019."
"Sur un plein, on peut presque parler de moitié prix par rapport au diesel"
Parmi les automobilistes qui ont sauté le pas, on retrouve Tristan. Cet habitant de l'Oise, travaille à Paris et il y a trois semaines, il a changé de véhicule pour une hybride essence bioéthanol. "Sur un plein, on peut presque parler de moitié prix par rapport au diesel", témoigne-t-il. "Ça fait un plein autour de 25 euros, un vrai plaisir presque chaque fois qu'on le fait." Aujourd'hui, neuf voitures essence sur dix sont compatibles avec un boitier superéthanol. Une solution bien moins coûteuse que de changer de véhicule, puisqu'il faut compter entre 700 et 1.500 euros. En revanche, en roulant au superéthanol, la consommation de carburant augmente entre 15% et 25%.