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Axel de Tarlé, édité par Rémi Duchemin , modifié à
Le baromètre de la Fondation MMA des "entrepreneurs du Futur", dont Europe 1 est partenaire, incite à l’optimisme les villes moyennes, ces communes de moins de 100.000 habitants qui ont beaucoup souffert économiquement ces dernières années. Si les jeunes peinent encore à revenir, les petits patrons, eux, sont conquis.
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Attention aux idées reçues ! Depuis quelques années, les villes moyennes semblent souffrir largement de la concurrence des grandes villes qui attirent les jeunes, les talents et les entreprises. Mais selon le baromètre de la Fondation MMA des "entrepreneurs du Futur", qu’Europe 1 révèle en exclusivité jeudi, plusieurs facteurs incitent à l’optimisme pour ces communes. Entre attractivité nouvelle et attachement des habitants, donc les acteurs du secteur économique, la revanche des villes moyennes pourrait bien arriver.

C’est OpinionWay qui a mené cette étude en interrogeant 1.700 petits patrons dans les "territoires", selon l’expression consacrée. Et ces patrons de PME - qui représentent la moitié de l’emploi en France - disent à 78% qu'ils sont très heureux, très attachés à leur territoire, à leur commune. Et ce autant pour des questions de vie privée, de cadre de vie, que pour des questions professionnelles. En gros, il y a des clients pour faire des affaires et dans le même temps cet attachement viscéral à ce territoire dont on est issu. Résultat : si c'était à refaire, 71 % de ces petits patrons disent qu'ils recommenceraient au même endroit.

La mission : faire revenir les jeunes dans les villes moyennes

Il y a tout de même un point noir : la difficulté à trouver de la main d'oeuvre qualifiée et à attirer des jeunes, qui ne se voient pas d'avenir, dans ces villes moyennes. Tout l’enjeu est donc de faire revenir ces jeunes dans les "territoires", car souvent, ils sont partis dans les grandes villes pour faire leurs études.

Et ça, c’est la mission de la Banque des Territoires de la Caisse des Dépôts. Pour rendre sexy ces villes moyennes telles Cahors, Autun, Arras, Château-Thierry, Vesoul, Sedan, il y a deux impératifs. D’abord, rapatrier les commerces, les cinémas, les restaurants, les logements en centre-ville. Et donc en finir avec les zones commerciales en périphérie. Ensuite, installer la fibre optique, le très haut débit partout. C'est indispensable pour les entreprises, et pour les jeunes, qui veulent pouvoir s'abonner à Netflix, et commander sur Amazon, comme tout le monde.

Si tous ces critères sont réunis, alors il est permis de croire à la revanche des villes moyennes !