EPR de Flamanville : retard d'un an, le coût grimpe de 400 millions d'euros, annonce EDF

20 soudures doivent être refaites car elles ne respectent pas les exigences "de haute qualité" définies par EDF.
20 soudures doivent être refaites car elles ne respectent pas les exigences "de haute qualité" définies par EDF. © CHARLY TRIBALLEAU / AFP
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avec AFP , modifié à
Mercredi, EDF a annoncé que l'EPR de Flamanville n'entrera en service qu'au 4ème semestre 2019 à cause d'"écarts de qualité" sur des soudures de tuyauterie. 

EDF a annoncé mercredi de nouveaux retards et surcoûts pour le réacteur nucléaire EPR de Flamanville dans la Manche à la suite des problèmes de soudures rencontrés sur le chantier.

"4ème semestre 2019". "Le chargement du combustible est désormais prévu au 4ème trimestre 2019", alors qu'il était jusqu'alors officiellement attendu fin 2018, "et l'objectif de coût de construction est porté de 10,5 à 10,9 milliards d'euros", indique l'électricien dans un communiqué.

Refaire 20 soudures. EDF avait annoncé en avril avoir constaté des "écarts de qualité" sur des soudures de la tuyauterie du réacteur en construction. Le groupe indique avoir contrôlé 148 des 150 soudures. Parmi elles, 33 "présentent des écarts de qualité et vont faire l'objet d'une réparation" tandis que 20 autres vont être refaites car elles ne respectent pas les exigences "de haute qualité" définies par EDF même si elles ne présentent pas de défaut à proprement parler. Dix autres soudures nécessiteront une "justification spécifique" auprès de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

Report de la fermeture de Fessenheim. A la suite des nouveaux retards de Flamanville, le gouvernement a aussitôt confirmé qu'il entendait repousser d'autant la fermeture programmée de la centrale de Fessenheim, doyenne du parc nucléaire français. Cette fermeture "est liée au démarrage de l'EPR de Flamanville". "Le retard d'un an du chargement du combustible de l'EPR de Flamanville, au 4ème trimestre 2019, décale donc l'arrêt de la centrale de Fessenheim", a déclaré un porte-parole du ministère de la Transition écologique. "Il revient à l'exploitant d'en détailler les échéances précises" et "ce délai d'un an sera mis à profit pour mettre en oeuvre le projet de territoire", a-t-il poursuivi.