Pour les salariés de Duralex, il ne suffit plus de leur faciliter la vie, il s'agit de sauver leur emploi. Le verrier sera fixé ce mercredi après-midi sur son placement ou non en redressement judiciaire alors que la maison mère Pyrex croule sous les coûts de l'énergie. Dans le Loiret, sur le site de La Chapelle-Saint-Mesmin, l'attente est insoutenable pour les 230 salariés.
Le célèbre verrier Duralex doit être fixé mercredi après-midi sur son placement ou non en redressement judiciaire , alors que la maison mère connaît actuellement de grandes difficultés financières, notamment en raison des prix de l'énergie. Sur le site de La Chapelle-Saint-Mesmin, la tristesse et l'inquiétude se lisent sur les visages des travailleurs qui poussent le portique blanc à la sortie de l'usine. Quentin, salarié depuis 30 ans, a du mal à cacher son émotion. "C'est très dur pour nous, on ressent du dégoût. C'est un travail qui présente beaucoup pour nous. C'est un travail qui est à part et qui a du cœur. On avait beaucoup d'espoir".
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"On ne comprend plus"
De l'inquiétude et de la lassitude aussi. Ce placement en redressement judiciaire a comme un air de déjà-vu pour beaucoup. Serge est ouvrier chez Duralex depuis 26 ans. "C'est lassant... On se demande comment est gérée cette entreprise parce que c'est la quatrième fois et à un moment donné, on ne comprend plus. Car en fait, il y a de ça peut-être deux semaines, on a eu une bonne nouvelle, comme quoi tout allait bien, qu'on avait des ventes".
"Mais finalement, une semaine après, c'est le redressement", poursuit-il. "Donc il faut savoir, c'est mon cinquième patron, moi depuis 26 ans en une seule société, donc je pense que ça fait beaucoup." Tous à présent attendre la décision des juges. L'audience est prévue à 16 heures au tribunal de commerce d'Orléans.