Cuisines Schmidt, Mustela, PAP.fr : derrière ces marques, se cache une histoire de famille

La fabrique des anis de Flavigny est une tradition qui perdure depuis plusieurs siècles, ici l'atelier de fabrication en 1896.
La fabrique des anis de Flavigny est une tradition qui perdure depuis plusieurs siècles, ici l'atelier de fabrication en 1896. © ANIS DE FLAVIGNY
  • Copié
Fannie Rascle , modifié à
Plus de 80% des entreprises françaises sont en réalité des groupes familiaux. Avec des valeurs et une vision de l’avenir forcément différentes. Le nouveau podcast Europe 1 Studio "Marques de famille" en raconte l’histoire, de génération en génération.
PODCAST

Olivier Passot avait 28 ans quand il est entré chez Revol, le fabricant de porcelaine connu aujourd’hui dans le monde entier pour sa célèbre "tasse froissée". 28 ans et un immense défi à relever : devenir la 9e génération à la tête de cette entreprise familiale créée avant la Révolution ! C’est son histoire, et celle de huit autres familles qui se cachent derrière des marques et des produits que vous connaissez forcément, que le nouveau podcast Europe 1 Studio "Marques de famille" se propose de raconter. 

En France, de la TPE à la multinationale, 83% des sociétés sont en réalité des "affaires de famille". Mais au-delà de cet héritage, se cache surtout une immense responsabilité : protéger le "capital humain", c’est-à-dire ces employés, ces savoir-faire et ces valeurs qui font la richesse et le succès de l’entreprise.

Découvrez le podcast Europe 1 Studio "Marques de famille"

Elisabeth Assayag vous fait découvrir des personnages forts, des idées de génie parties de rien et toutes ces générations qui ont affronté l'Histoire. A son micro, les PDG actuels de ces entreprises viennent également se confier sur les valeurs qui leur tiennent à cœur. Surtout, ces femmes et ces hommes racontent comment ils ont construit leur réussite en mettant le capital humain au centre de tout.

>> Retrouvez les épisodes sur notre site Europe1.fr, sur Apple Podcasts ou vos plateformes habituelles d’écoute.

"Quand je suis arrivée à 27 ans, j’avais envie de faire plein de choses. Mais je croyais qu’en trois ans, tout serait déroulé… En fait, je n’ai pas fini. Je n’ai pas fini de faire ce que je rêvais de faire! Il faut du temps pour construire une entreprise solide", résume avec humour Catherine Troubat, l’actuelle dirigeante des Anis de Flavigny, la fabrique de bonbons créée par son père au coeur d’une abbaye du VIIIe siècle.

"Chez nous, on prend en compte énormément l’humain"

"Aujourd’hui, il y a beaucoup de sociétés où les décisions prises ne sont pas basées sur l’humain. Chez nous, on n’a pas vocation à travailler pour rien. Mais on prend en compte énormément l’humain. On ne considère pas nos employés comme une 'ressource de production' mais comme des gens qui nous permettent de continuer l’aventure", insiste aussi Antoine Roset, le directeur marketing de Ligne Roset, le fabricant de canapés design qui exporte aujourd’hui le chic à la française partout dans le monde. 

Sur le modèle des corons

Des Cuisines Schmidt au lait pour bébé Mustela, en passant par le site de petites annonces PAP.fr, tous les dirigeants de ces entreprises familiales ont un point commun : ils ont mis en place des actions pour protéger la santé de leurs salariés et améliorer leur bien-être au travail. Et ça ne date pas d’hier ! Chez Sabarot, producteur de lentilles vertes installé au Puy-en-Velay, une "caisse de secours mutuel", sorte de mutuelle avant l’heure, avait été créée dès le début du 20e siècle. Quant à Hector Revol, l’ancêtre d’Olivier Passot, il avait fait construire il y a plus de 100 ans des maisons pour héberger ses salariés, reprenant à son compte l’idée des corons.

Aujourd’hui, la nouvelle génération à la tête de Ligne Roset gère une crèche d’entreprise créée pour fidéliser les jeunes talents, quand le groupe Sabarot a fait le choix d’une politique ambitieuse pour s’ouvrir aux travailleurs en situation de handicap. "Je ne suis que la fille de mon père. Ce sont eux les salariés qui sont la force de l’entreprise", rappelle encore Catherine Troubat.