Combien ont coûté les feux de forêts dans les Bouches-du-Rhône?

© DENIS CHARLET / AFP
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Nathalie Chevance et B.B
D’après les pompiers, compte tenu de la sécheresse et du vent, les dégâts auraient pu être dix fois pires.

Dans les Bouches-du-Rhône, près de 5.000 hectares ont grillés. Fos sur mer, Rognac Martigues n’ont pas été épargnés non plus. Sans parler du feu des calanques… Un été exceptionnel en terme de lutte anti-incendies. Si aucun mort n’est à signaler - huit pompiers ont blessés – la facture s’élève tout de même à 1,5 million d'euros pour le département et à 4,5 millions Pour l'Etat.

"C’est la mobilisation de tous ces acteurs qui augmente la facture". Une addition salée et un budget multiplié par deux, qui s’explique par les 355 départs de feux comptabilisés dans les Bouches-du-Rhône. Du jamais vu depuis 25 ans. L’Etat a même dû mobiliser des moyens de toute la France, hommes et engins. « 27 départements ont fournis des moyens aux pompiers des Bouches-du-Rhône. Il ne faut surtout pas oublier les policiers, les gendarmes, les  CRS, également à pied d’œuvre sur le terrain. C’est la mobilisation de tous ces acteurs qui augmente la facture, déjà exceptionnelle », explique Jean Rampon, directeur de cabinet du préfet de la région Paca.

"Le travail des drones a été très intéressant". Dans la facture, il faut aussi compter les moyens aériens mis en place : 300 heures de vols et plus de 1.000 largages ; l’intervention des avions de la sécurité civile a coûté plus de 2,5 millions d’euros. Et il ne faut pas  oublier les drones, rappelle le colonel Allione : "le travail des drones a été très intéressant car il nous a permis, à l’aide de caméras thermiques, de pointer ce qu’on appelle ‘les points chauds’. En gros, c’est un arbre qui n’a pas fini de se consumer et qui est susceptible de nous remettre le feu dès l’instant où le vent ressouffle ou quand les températures remontent. Ces drones ont permis de faire agir nos services de secours de manière chirurgicale."

Des moyens et une coordination qui ont permis de limiter les dégâts. D’après les pompiers, compte tenu de la sécheresse et du vent, ils auraient pu être dix fois pire…