CGG sera fixé le 31 octobre sur le sort de son plan de sauvetage

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Les employés de CGG seront fixés sur leur sort le 31 octobre prochain © ERIC PIERMONT / AFP
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avec AFP , modifié à
Le groupe pétrolier français devrait savoir le 31 octobre prochain si son plan de sauvetage est validé. Les actionnaires du groupe devront se prononcer sur les modalités du plan de refinancement.

Les actionnaires de CGG se prononceront le 31 octobre sur le plan de sauvetage du groupe pétrolier français, négocié mi-juin avec ses créanciers, selon l'avis de convocation de l'assemblée générale extraordinaire, publié lundi.

Près de 2,3 milliards de dettes. CGG, qui a souffert de la chute des cours du pétrole depuis trois ans, avait annoncé mi-juin le lancement d'un plan de restructuration qui inclut l'ouverture d'une procédure de sauvegarde en France. Le groupe, spécialiste des études géophysiques pour l'industrie pétrolière, était parvenu, quelques jours plus tôt et après des semaines d'âpres négociations, à un accord pour restructurer sa dette de près de 2,8 milliards de dollars (2,3 milliards d'euros) et obtenir un nouveau financement.

Passage du groupe sous le contrôle des créanciers. Cet accord prévoit notamment un passage du groupe sous le contrôle de ses créanciers, via la conversion en actions de sa dette non sécurisée et une levée de fonds pouvant aller jusqu'à 500 millions de dollars (une augmentation de capital de 125 millions de dollars et un nouveau financement de 375 millions de dollars de la part de certains créanciers) - 421 millions d'euros.

Un accord incertain. Les actionnaires de CGG - dont Bpifrance, DNCA (également créancier) ou AMS Energie - pourraient arriver en ordre dispersé à l'assemblée générale, où ils auront à se prononcer sur plusieurs modalités techniques afin de mettre en oeuvre le plan de refinancement du groupe. L'accord négocié pourrait en effet réduire fortement la part des actionnaires existants dans le capital de CGG, alors que ces derniers ont déjà renfloué le groupe l'an dernier avec une augmentation de capital de 350 millions d'euros.

Un appel à l'État pour appuyer le plan de sauvetage. Le syndicat CFDT a pour sa part alerté sur les "conséquences désastreuses" qu'aurait un vote négatif des actionnaires et il demande à l'État, actionnaire via la participation de près de 10% de Bpifrance, de "donner un avis favorable" au plan de sauvegarde. CGG emploie environ 6.000 personnes, dont 1.600 en France, selon lui.

Il a encore doublé ses pertes au deuxième trimestre et prévenu fin juillet qu'il ne disposait pas d'assez de liquidités pour financer ses opérations prévues jusqu'en juin 2018, évoquant "des incertitudes significatives" pouvant soulever "un doute important sur sa capacité à poursuivre ses activités".