Ces promesses de Macron sacrifiées sur l’autel de Bruxelles

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Anne-Laure Jumet et B.B

Comme il s’est engagé à respecter ses engagements européens, le gouvernement doit faire quelques retours en arrière dans la préparation de son budget.

La préparation du budget entre dans sa dernière ligne droite. Le texte doit être soumis dans quelques jours au Conseil d'Etat, avant sa présentation en conseil des ministres le 27 septembre. Elaborer cette loi de finances est un exercice difficile : le gouvernement s'est engagé à respecter ses engagements européens : être sous les 3 % du PIB. Du coup, certaines promesses et engagements de campagne ont dû être reportées.

La prime d'activité attendra... Dernier report en date : l'exonération de charges sur les heures supplémentaires. Elle devait bénéficier dès l'an prochain aux salariés et aux entreprises, mais c’est finalement trop coûteux pour les finances publiques : trois milliards d'euros.

Autre promesse décalée dans le temps : la prime d'activité, réservée aux bas salaires. Le candidat Macron avait promis de l'augmenter de 50% au début du quinquennat. Finalement, cette hausse se fera en deux fois, avec une première augmentation dans un an. 

... les entreprises aussi. Et ce n'est pas fini : les fonctionnaires n'auront pas de mesure en faveur de leur pouvoir d'achat pour compenser la hausse de la CSG. Cette hausse devrait juste être neutralisée. La suppression de la taxe d'habitation, elle, sera étalée sur trois ans. Et pour les entreprises, le CICE, transformé en allègements de charges, sera finalement pour 2019 au lieu de 2018.