Budget : report d'une baisse de cotisations patronales pour économiser 2 milliards d'euros

Ce report va permettre "d'économiser plus de deux milliards d'euros", a précisé lundi Bruno Le Maire.
Ce report va permettre "d'économiser plus de deux milliards d'euros", a précisé lundi Bruno Le Maire. © JACQUES DEMARTHON / AFP
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avec AFP , modifié à
Censée entrer en vigueur le 1er janvier prochain, cette baisse de cotisations va finalement être repoussée au 1er octobre 2019.

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a annoncé lundi le report au 1er octobre 2019 d'une baisse de cotisations patronales de quatre points censée entrer en vigueur au 1er janvier, afin de contenir le déficit public.

"Économiser plus de deux milliards d'euros". Ce report, décidé dans le cadre du projet de loi de finances pour 2019, et qui concerne les salaires au niveau du SMIC, va permettre "d'économiser plus de deux milliards d'euros", a assuré sur RTL Bruno Le Maire.

La conversion du CICE maintenu. Selon le ministre, la transformation du Crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) en baisse de charges pérennes, promesse de campagne d'Emmanuel Macron, aura en revanche bel et bien lieu au 1er janvier. "En plus de cette transformation du crédit d'impôt en allègement de charge, nous avions prévu un nouvel allègement de quatre points supplémentaires des cotisations sociales au niveau du SMIC pour toutes les entreprises dès le 1er janvier 2019", a rappelé Bruno Le Maire.

"J'ai proposé au président de la République et au Premier ministre que nous reportions cet allégement de quatre points supplémentaires du 1er janvier 2019 au 1er octobre 2019. Il est différé, ça permet d'économiser plus de 2 milliards d'euros", a-t-il ajouté.

"Une question de justice". Selon Bruno Le Maire, "tout le monde sera mis à contribution pour rétablir les équilibres des finances publiques, les entreprises aussi". "C'est une question de justice", a-t-il ajouté. Le gouvernement est régulièrement critiqué, notamment par la gauche, pour ses choix budgétaires jugés très favorables aux entreprises et pas assez aux salariés ou aux retraités, et donc au pouvoir d'achat. "Que nous fassions une politique pro-entreprises, c'est évident, et je le revendique. Mais nous le faisons pour les Français", s'est défendu Bruno Le Maire, assumant un "choix politique". L'objectif, c'est de "créer plus de travail pour les Français", a-t-il ajouté.