Budget 2025 : seule une «participation exceptionnelle» sera demandée aux grandes entreprises, insiste Laurent Saint-Martin
Alors que François Bayrou a annoncé devoir utiliser l'article 49.3 pour faire passer la loi de financement de l'État pour 2025, la question demeure : comment réduire le déficit français ? Entre impôts et aider les entrepreneurs en France, l'équilibre est difficile. Invité du Grand Rendez-vous Europe 1 / CNews / Les Échos, Laurent Saint-Martin, ministre délégué chargé du Commerce extérieur tente de rassurer.
C'est en partie ce qui a fait chuter Michel Barnier à la tête du gouvernement en décembre : la perspective d'une hausse des impôts pour combler le déficit français. Depuis, c'est au tour de François Bayrou de s'attaquer à l'épineux sujet du budget de l'État pour l'année 2025, toujours en négociations. Et à chaque proposition du Premier ministre, des voix s'élèvent.
Dernières en date : celles des grands patrons français, comme le milliardaire Bernard Arnault. Mardi, en marge de la présentation des résultats annuels de LVMH, il avait dénoncé la surtaxe proposée dans le Budget 2025 - censée viser les grandes sociétés et rapporter 8 milliards d'euros à l'État - comme étant une "taxe du Made in France" qui "pousse à la délocalisation".
Pas de hausse
Mais Laurent Saint-Martin, ministre délégué chargé du Commerce extérieur et des Français de l'étranger, insiste : il ne s'agit pas d'une hausse des impôts sur les sociétés, seulement d'une "participation exceptionnelle" demandée aux très grandes entreprises.
Invité du Grand Rendez-vous Europe 1/ CNews / Les Échos, il abonde : "Ce n'est pas l'impôt sur les sociétés qui augmente, permettez moi d'être précis. Il y a un prélèvement exceptionnel et temporaire lié effectivement au profit des très grandes entreprises, celles qui font un chiffre d'affaires au delà d'un milliard d'euros par an. On ne parle quand même pas de la PME régionale".
"Raccourci"
Bernard Arnault avait évoqué un taux qui passerait de 25 à 40% pour les principaux concernés tout en doutant sur l'aspect "provisoire" de la demande. "Un raccourci" pour le ministre délégué. "Il n'y a pas d'augmentation dans le code des impôts, du taux d'impôt sur les sociétés. Il y a seulement un prélèvement, c'est une participation", justifie-t-il.
Le ministre se dit "extrêmement sensible" aux problématiques des entrepreneurs mais rappelle que "pour être solide financièrement, il faut réduire son déficit".