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Gabriel Attal réunit mercredi matin l'ensemble du gouvernement, au moment où les dépenses sociales comme celles de l'assurance-chômage sont dans le viseur de l'exécutif pour combler le déficit de l'an dernier. L'augmentation des impôts reste "une ligne rouge" pour Maud Bregeon, porte-parole des députés Renaissance, invitée de La Grande interview Europe 1-CNews ce mercredi.

Le gouvernement est en quête d'économies après le dérapage inédit du déficit public de la France, qui a atteint 5,5% du PIB en 2023, selon l'Insee, soit 15,8 milliards d'euros de plus que ce qu'avait prévu le gouvernement. Mais pour Maud Bregeon, porte-parole des députés Renaissance et députée des Hauts de Seine, l'augmentation des impôts demeure "une ligne rouge absolue". Elle était l'invitée de La Grande interview Europe 1-CNews ce mercredi.

Préserver les impôts

Maud Bregeon affirme être "parfaitement sur la ligne de Bruno Le Maire", qui a réaffirmé son objectif de désendettement et exclut d'augmenter les impôts. Le ministre de l'Economie répète depuis des semaines qu'il faut réduire la durée d'indemnisation des chômeurs, arguant que les réformes de structures sont nécessaires pour atteindre le plein emploi. 

"On est dans le pays le plus imposé de l'ensemble des pays développés. 70% de l'impôt sur le revenu est payé par 10% des Français. Les plus aisés, les entreprises les plus importantes contribuent déjà beaucoup", a rappelé Maud Bregeon au micro d'Europe 1-CNews. Elle ajoute : "Je pense qu'on ne doit pas dévier de notre politique d'attractivité, celle qui nous a permis de créer 400.000 entreprises l'année dernière, celle qui a permis de créer 2 millions d'emplois depuis cinq ans. Pourquoi ? Parce qu'en fait, l'objectif, c'est le plein emploi. […] Parce que quand on crée de l'emploi, en fait, c'est moins de dépenses et c'est plus de recettes".

Une réforme de l'assurance-chômage ?

La députée se dit en revanche "favorable à réfléchir à une autre réforme de l'assurance chômage". C'est l'un des sujet abordés mercredi matin à Matignon, lors de la réunion organisée par Gabriel Attal. Un séminaire aux allures de conseil des ministres, consacré au travail au moment où les dépenses sociales comme celles de l'assurance-chômage sont dans le viseur de l'exécutif pour combler le déficit de l'an dernier. 

Maud Bregeon soulève plusieurs questions : "Lorsqu'on parle des chômeurs de longue durée, comment est-ce que vous levez les freins à l'emploi ? Comment est-ce que vous travaillez à cette réinsertion ? C'est notamment ce qu'on a fait avec la réforme du RSA et il faut continuer à mettre des moyens sur la formation parce que ce qui compte à la fin, c'est que chacun trouve un emploi, que chacun reste dans son emploi et que chacun vive bien de son emploi".

L'exécutif a également mis une autre solution sur la table pour enrayer le déficit public : rembourser les médicaments en fonction du niveau de revenu. "Il faut qu'on réfléchisse aujourd'hui sur l'ensemble des dépenses de santé, avec évidemment des principes de base, assure Maud Bregeon. Les personnes qui ont besoin d'être soignées doivent avoir accès, comme c'est le cas aujourd'hui, à un système de santé, à un système de soins, à des médicaments. Mais on ne doit pas avoir une approche consumériste de la santé, des médicaments. Et donc là dessus, il y a un travail à faire avec les Français, probablement avec les médecins également."