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Emmanuel Duteil et A.D
Si l'entreprise ferroviaire publique pensait bien être appelée au secours de la société Alstom, elle ne s'attendait pas à ce que l'Etat la presse autant.

L'objectif de François Hollande et du gouvernement est affiché : sauver l'usine Alstom de Belfort. Pour maintenir cette société spécialisée dans les transports, il n'y a qu'une solution : décrocher des commandes. L'exécutif met ainsi un gros coup de pression sur la SNCF.

L'étonnement chez Alstom. "Si par miracle, l'Etat nous trouve des commandes, très bien. Nous, ce que l'on veut, c'est du concret", dit-on dans l'entourage de la direction d'Alstom. Un entourage étonné par cette volonté subite du gouvernement de trouver lui-même des contrats. "Ce n'est pas comme s'ils avaient découvert la situation hier, note un proche du dossier. Surtout que les dernières commandes en jeu avec la SNCF nous sont passées sous le nez au profit des Allemands, mais l'Etat sera peut-être plus efficace que nous", ajoute-t-on dans l'entourage de la société.

Message clair. L'Etat s'est en tout cas agité dès hier. Le secrétaire d'Etat aux transports, Alain Vidalies, a rencontré les patrons de la SNCF et de la RATP avec un message très clair : "Passez des commandes de locomotives à Alstom." C'est surtout la SNCF qui est concernée. Même si l'on ne semble pas avoir de gros besoins du côté de l'entreprise publique, le gouvernement souhaite qu'elle accélère des discussions en cours avec Alstom. Si la SNCF s'attendait bien à être appelée au secours, elle apprécie assez peu de se "faire tordre le bras".