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Le constructeur européen compte sur le salon aéronautique de Farnborough, en Angleterre, pour doper son carnet de commandes. Pour son PDG, Fabrice Brégier, la bonne santé de l'entreprise devrait se confirmer malgré les menaces économiques liées au Brexit.
INTERVIEW

L’édition 2016 du salon de l’aéronautique de Farnborough, dans le sud de Londres, s’est ouverte lundi. À cette occasion Airbus, le géant européen de l’aviation civile basé à Toulouse espère engranger au moins 250 commandes, de quoi se mettre sur un pied d’égalité avec son principal concurrent, l’américain Boeing.

Bonne croissance. Nouvelles technologies, tarifs de plus en plus compétitifs… Le domaine de l’aéronautique est en constante effervescence et ne semble pas connaitre la crise. "Nous avons une gamme de produits excellente, avec l’A320 Neo […]. Ensuite, il y a une volonté de voyager dès que l’on rentre dans la catégorie de ceux qui peuvent se permettre de voyager. En Chine, c’est 400 millions de personnes par exemple. Cette catégorie va doubler dans les quinze à vingt ans. Il y a un potentiel énorme qui sous-tend pour nous une croissance de l’ordre de 5% par an", explique au micro d'Europe 1 Fabrice Brégier, PDG d’Airbus, pour justifier la croissance constante du secteur.

Un des leaders du marché. "Nous avons recruté 20.000 personnes sur les cinq dernières années dont une bonne moitié en France […]. Si vous prenez la région Midi-Pyrénées, je pense qu'il y aura encore beaucoup d’embauches, puisque ce que nous achetons auprès des fournisseurs de la région est en croissance de l'ordre de 15% par an", même si la croissance de l’entreprise devrait se stabiliser, indique le responsable. "Globalement nous continuerons d'accroître nos effectifs, j'en suis persuadé. [...] La France a un écosystème industriel et aéronautique de tout premier plan mondial."

Brexit. Néanmoins, le Brexit et ses conséquences économiques pourraient désormais faire planer une épée de Damoclès sur la bonne santé d’Airbus, qui fait notamment fabriquer ses ailes au Royaume-Uni. "En tant qu’entreprise européenne intégrée, on est vraiment déçus de cette décision. Nous avons plus de 10.000 employés qui fabriquent les ailes et les systèmes de carburant au Royaume-Uni", précise Fabrice Brégier.

Le PDG refuse pourtant de céder au pessimisme. "Nous continuons à nous appuyer sur nos équipes, rien n’a changé. Evidemment ça crée quelques incertitudes au niveau du marché localement, mais ce qui compte pour nous c’est le marché mondial, il y a encore une très forte croissance", explique-t-il. "En ce qui concerne Airbus, il n’y aura pas de conséquences, ou vraiment mineures."