Airbus : Guillaume Faury désigné pour succéder à Tom Enders

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avec AFP , modifié à
Guillaume Faury, 50 ans, était jusqu'ici le n°2 du constructeur aéronautique. 

Le conseil d'administration du consortium européen Airbus a annoncé avoir désigné lundi Guillaume Faury pour succéder à Tom Enders à la tête du géant aéronautique à l'issue de l'assemblée générale du groupe le 10 avril prochain. Actuellement président de la branche d'aviation commerciale du constructeur aéronautique, Guillaume Faury, 50 ans, succèdera à Tom Enders, 59 ans, au poste de président exécutif du groupe, a-t-il précisé. 

Le conseil ne précise pas s'il sera également maintenu dans ses fonctions actuelles de patron d'Airbus Commercial Aircraft ou si elles seront scindées,comme il est de tradition chez Airbus. Le sujet devrait être tranché lors de sa prise de fonctions. "Je me réjouis à la perspective de relever ce nouveau défi avec passion et enthousiasme, en m'appuyant sur les compétences et l'engagement exceptionnels de tous les employés d'Airbus à travers le monde", a déclaré Guillaume Faury.

Fortes turbulences depuis plusieurs mois. Guillaume Faury a pris la tête de la branche d'aviation commerciale du groupe de Toulouse après le départ en février dernier de Fabrice Brégier, à la suite d'un conflit de succession fin 2017 avec Tom Enders. Il dirigeait auparavant la branche hélicoptères du groupe, basée à Marignane. Airbus avait annoncé dès le mois de mars que le processus de succession à sa tête interviendrait d'ici à la fin 2018, mais il a décidé de l'accélérer afin d'éviter les spéculations.

Cette décision intervient alors qu'Airbus reste soumis à des remous en interne, qui se sont traduits par le départ inattendu de son directeur commercial, Eric Schultz, quelques mois seulement après qu'il eût remplacé l'emblématique John Leahy. L'avionneur est également sous le coup d'investigations du Parquet national financier (PNF) en France et du Serious fraud office (SFO) en Grande-Bretagne pour des irrégularités sur des transactions, faits qu'il avait lui-même dénoncés en 2016.