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Margaux Baralon , modifié à
ÇA PLANE POUR MOI - Le président d'Airbus se félicite au micro d'Europe 1 de l'achat de trois A380 par la compagnie japonaise ANA pour plus d'un milliard d'euros.
INTERVIEW

Les bonnes nouvelles s'enchaînent pour Airbus. Après avoir trouvé jeudi un accord engageant avec l'Iran, qui va débourser plus de 25 milliards d'euros pour acquérir 118 appareils, une autre commande a été confirmée vendredi. La compagnie aérienne japonaise ANA (All Nippon Airways) Holdings a déboursé 1,25 milliard de dollars (un peu plus d'1,1 milliard d'euros) pour trois A380. C'est le premier transporteur nippon à acquérir le quadriréacteur. "C'est un grand succès", a réagi le président d'Airbus, Fabrice Brégier, sur Europe 1 vendredi matin.

Relancer les commandes. Pour Airbus, ce contrat est intéressant à plusieurs titres. D'abord, il entérine la relance des commandes d'A380, alors que le superjumbo peine à trouver son rythme de croisière. Depuis le début de sa commercialisation, il y a dix ans, seuls 334 exemplaires ont été vendus, loin derrière l'objectif initial de 1.200. En 2015, seuls deux appareils avaient été commandés. Les contrats iraniens et japonais pourraient donc bien relancer les gaz. "C'est un marché plus étroit que celui de l'A320, c'est évident", a reconnu Fabrice Brégier. "Mais le marché aéronautique va doubler de taille tous les 15 ans. On aura besoin de gros porteurs."

Percée au Japon. Surtout, le contrat nippon signe le retour en force de l'avionneur européen au Japon. Il y a trois ans, le constructeur n'avait aucune part de marché dans ce pays. Cette année, il compte passer à 15%. "C'est pour nous une percée fantastique", s'est félicité Fabrice Brégier.