Vivendi va finalement conserver sa filiale brésilienne GVT

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www.boursier.com , modifié à
DirecTV, le candidat le plus sérieux à l'acquisition, a jeté l'éponge cette nuit. Maroc Telecom se retrouve désormais en première ligne pour une cession...

Vivendi a renoncé à céder sa filiale brésilienne GVT. Il ne s'agit pas d'une rumeur mais d'une information distillée tard hier soir à Bloomberg par un porte-parole du groupe. Le vendeur n'a en effet reçu aucune offre suffisamment intéressante ces dernières semaines. Le groupe américain DirecTV et les fonds KKR et Apax auraient bien soumis des propositions préliminaires, selon quelques bruits de couloirs, mais aucune n'aurait atteint les objectifs fixés par Vivendi pour se séparer de cette entité conquise de haute lutte en 2009 sur Telefonica pour 2,8 milliards d'euros. Toutes sortes de valorisations ont circulé sur GVT. En février, des rumeurs laissaient entendre que le groupe français exigeait 7 milliards d'euros pour se séparer de sa filiale. Un niveau que les analystes jugeaient cependant aussi peu crédible que les 8 milliards d'euros qui avaient été évoqués en janvier. Fin 2012, des montants entre 5 et 6 milliards d'euros avaient aussi été évoqués. En conservant GVT dans son escarcelle, le groupe multimédias ne renonce cependant pas à changer son mode de détention. Des informations parues dans la presse brésilienne en janvier évoquaient une réflexion sur l'introduction en bourse d'une part minoritaire du capital. L'amélioration du climat boursier et le redémarrage progressif de l'économie pourraient avoir donné des idées à Vivendi. Malgré tout à brève échéance, les marchés pourraient être déçus, eux qui tablaient sur des cessions susceptibles de redorer le blason de l'action. DirecTV jette l'éponge C'est la décision de DirecTV qui semble avoir précipité le choix de conserver GVT. Le groupe américain de télévision par satellite a ainsi fait savoir cette nuit qu'il avait décidé de ne pas donner suite à son intérêt pour GVT et qu'il s'était retiré du processus. Il s'agissait du plus sérieux des prétendants en lice pour. Les négociations auraient échoué en raison d'un désaccord sur le prix, que la presse économique avait déjà évoqué fin février : DirecTV aurait proposé de mettre au maximum 6 milliards d'euros sur la table, tandis qu'un consortium mené par le fonds KKR ne voulait offrir que 5 milliards d'euros. Dans le cadre de son recentrage sur les médias, le groupe français cherche également un acquéreur pour sa participation majoritaire de 53% dans Maroc Telecom. Le 26 février dernier, 'Les Echos' affirmaient que cette opération pourrait être bouclée avant l'assemblée générale du 30 avril. Le groupe qatari Qtel serait, à ce stade, le favori pour cette opération estimée à environ 4,5 milliards d'euros, tandis que les coréens de KT, l'opérateur émirati Etisalat et le sud-africain MTN regardent eux aussi le dossier. Tout acquéreur devra toutefois obtenir l'accord du gouvernement marocain, qui possède une minorité de blocage dans le capital de Maroc Telecom.