Vivendi assure que les rumeurs de scission sont fausses

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www.boursier.com , modifié à
Le groupe a dénoncé les informations de l'agence Bloomberg...

Une scission de Vivendi est-elle envisageable ? Pour 'Bloomberg', la réponse est oui ! L'agence a obtenu des indiscrétions de l'inévitable "source proche du dossier", qui laissent penser que toutes les options sont sur la table pour tenter de redresser la valorisation du groupe. Parmi elles, la division du géant du divertissement en deux entités, avec d'un côté les jeux vidéos (Activision Blizzard) et les actifs médias comme Universal Music Group, et de l'autre les télécommunications (SFR) et la diffusion de contenus. 'La source' a précisé que les débats en étaient encore au stade préliminaire, et qu'un sommet de trois jours entre hauts dirigeants du groupe, programmé en juin, pourrait être l'occasion d'examiner les différentes options. D'autres scénarios pourraient également être envisagés dont la cession de tout ou partie de Canal Plus, dont Lagardère détient 20%. A 13,33 euros, le dossier ne capitalise plus que 16,6 milliards d'euros actuellement en Bourse, malgré un sursaut par rapport à ses récents plus bas (12,415 euros, le 19 mars). Le titre valait deux fois et demi cela il y a 5 ans, sans même parler des niveaux atteints lors de la bulle internet sous l'ère Messier, quand le titre avait touché 141 euros le 10 mars 2000. Paradoxalement, le groupe n'a pas profité des bonnes performances de sa branche jeux vidéo, de la bonne tenue de la musique ou du retournement de Canal Plus ces dernières années. Plus récemment, le marché s'est surtout concentré sur les déboires de SFR avec l'arrivée de l'offre mobile de Free (Iliad), qui semble avoir happé le titre dans une spirale baissière (17% en 3 mois, malgré un rebond de 7% cette semaine). Le syndrome actuel du secteur des télécommunications (valorisation au plancher pour la "vieille garde" de l'industrie, malgré des résultats honorables et des rendements souvent copieux) n'épargne pas plus Vivendi que France Telecom ou Bouygues, mais semble en plus contaminer ses autres actifs. Une étude de Morgan Stanley citée par Bloomberg montre que la somme des actifs de Vivendi ressort à environ 40 milliards d'euros, auxquels s'ajoutent 12 milliards de dette pour déterminer sa valeur d'entreprise. On est loin des 16,6 milliards de capitalisation boursière. Lors de l'assemblée générale du groupe, le président Jean-Bernard Lévy a regretté la "décote de holding" colossale de son groupe et rappelé qu'il n'y avait "aucun tabou" en matière de remèdes. Vivendi a cependant apporté un démenti "formel" aux "allégations" de Bloomberg, dans un communiqué diffusé dans la nuit. "Vivendi dément vigoureusement toutes les assertions de cette dépêche, qui sont infondées et d'ailleurs anonymes", écrit le groupe.