Vers une hausse des taxes sur le Diesel ?

  • Copié
www.boursier.com , modifié à
La mesure serait envisagée par le Comité sur la fiscalité écologique...

Et si le Diesel, récemment classé cancérigène par l'OMS était davantage taxé ? C'est en tout cas l'une des propositions formulées par le Comité sur la fiscalité écologique mis en place par le gouvernement, rapporte jeudi 'Le Parisien/Aujourd'hui en France'. Une idée qui n'est pas encore adoptée, "mais qui fait clairement son chemin", écrit le quotidien. Une manne financière pour l'Etat Cette mesure reviendrait à aligner la taxe du Diesel - de 0,65 euro par litre aujourd'hui - sur celle du sans-plomb (0,86 euro). Selon 'Le Parisien', la mesure rapporterait entre 2,8 et 4 milliards d'euros à l'Etat. Il faut dire que la part du gazole dans la consommation française atteint aujourd'hui près de 82%, d'après les derniers chiffres de l'union française des industries pétrolières (UFIP). Rappelons que le crédit de 20 milliards d'euros pour les entreprises prévu sur deux ans, par le Pacte pour la compétitivité et la croissance, doit être financé par une réduction des dépenses de la part de l'Etat, une hausse de la TVA à partir de 2014, mais également par la fiscalité écologique qui doit être renforcée en 2016, voire plus tôt, si possible. D'où la nécessité de trouver rapidement des mesures "vertes". "Non seulement cela permettrait à l'Etat d'engranger des recettes supplémentaires, mais on y gagnerait sur le plan sanitaire", fait valoir l'association France Nature, interrogée par le quotidien. Le Diesel , "outrageusement" avantagé, selon Louis Gallois Reste qu'une telle mesure porterait un nouveau coup dur au secteur automobile, déjà en crise. Dans son rapport sur la compétitivité, Louis Gallois n'a d'ailleurs pas osé l'évoquer. "Sur la fiscalité écologique, j'ai manqué de courage, j'ai parlé de 'taxe carbone', la vraie question, c'est la fiscalisation du diesel, voilà la vraie question", avait-il déclaré devant les commissions des finances et des affaires économiques de l'Assemblée nationale, estimant que le gazole avait été "outrageusement" avantagé. "Je sais bien que c'est un vrai problème pour l'industrie automobile française - ça tombe pas bien, ce n'est pas le moment", avait-il ajouté.