Vers une deuxième journée de solidarité ?

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
L’idée est proposée par l’ancien ministre Philippe Bas pour prendre en charge le "cinquième risque", celui de la dépendance des personnes âgées et du handicap.

"Dans notre pays, quand on est malade, on a un bon système de santé. Mais quand on est dépendant, handicapé ou frappé par les maladies du grand âge, on a un système qui est complexe et inabouti" : voilà le diagnostic établi jeudi par Philippe Bas sur Europe 1. Dans une tribune signée dans Le Monde, l’ancien ministre propose de créer une deuxième journée de solidarité, sur le modèle de celle créée avec difficulté en 2004 par Jean-Pierre Raffarin.

Pour Philippe Bas, qui a participé à la mise en œuvre de la première journée de solidarité, la deuxième permettrait de mieux prendre en charge le "cinquième risque", celui liée à la dépendance des personnes âgées et au handicap et qui viendrait s’ajouter aux quatre déjà pris en charge par la Sécurité sociale (maladie, famille, vieillesse, accident du travail). Il doit notamment permettre de faire face à l'explosion du coût d'un séjour en maison de retraite.

"Nous sommes au pays des 35 heures, où il y a le plus de vacances. Est-ce que vous préférez payer cette solidarité par un supplément d’impôt, de déficit ou de travail ? Moi je crois que la réponse est évidente", a expliqué Philippe Bas sur Europe 1 :

La première journée de solidarité, qui correspondait à l’origine au lundi de Pentecôte et a depuis été adaptée au cas par cas, permet de récolter 2,2 milliards d’euros par an. Son principe est simple : les entreprises et les administrations versent à une caisse créée par l'Etat un prélèvement qui correspond à 0,3% de leur masse salariale. En contrepartie, les salariés ou les fonctionnaires donnent un jour de travail gratuit. Dans la pratique, la mesure avait fait l’objet d’une très vive polémique lors de sa mise en place.