Un Eco quartier : qu'est ce que c'est ?

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D’ici à 2012, plusieurs dizaines d’Eco-quartiers (appelés aussi « quartiers verts ») sortiront de terre dans de nombreuses villes de France. Comment définir cette nouvelle génération de quartiers ? Pourquoi un tel engouement ? Propriétaire ou locataire y trouvent-ils leur compte ?

D’ici à 2012, plusieurs dizaines d’Eco-quartiers (appelés aussi « quartiers verts ») sortiront de terre dans de nombreuses villes de France. Comment définir cette nouvelle génération de quartiers ? Pourquoi un tel engouement ? Propriétaire ou locataire y trouvent-ils leur compte ?

 

 

 

 

 

 

 

Un « Eco quartier » c’est quoi ?

 

Malgré l’absence d’une définition officielle, un « Eco quartier » est un « morceau de ville ». Il est imaginé et construit une philosophie récurrente: à savoir préserver et valoriser l’environnement dans lequel il s’érige, limiter la consommation en énergie et les rejets en gaz à effet de serre. La préservation de la planète et de ses ressources est une des premiers objectifs.

 

Quant aux ingrédients utilisés, ils reviennent comme leitmotiv : des immeubles économes en énergie (avec des labels HPE, THPE, BBC), un habitat mixte (logements sociaux et libres), des commerces, des bureaux, des espaces verts, des équipements publics, des transports et des voiries pour gérer tous les types de déplacements urbains.

 

Le chauffage urbain est réalisé soit par géothermie ou par combustion des déchets ménagers. L’arrosage public se réalise grâce à la récupération des eaux de pluie.

 

Si l’on examine à la loupe chaque construction neuve, elles affichent tout un catalogue étoffé de prestations techniques pour limiter la consommation d’énergie. Les architectes avec le feu vert des promoteurs y installent la ventilation double flux, les façades à double peau, les isolants de façade en triple épaisseur, des panneaux photovoltaïques sur les toits, des chaudières à bois, des procédés de récupération des eaux de pluies, etc. Quant à l’allure, des immeubles ils affichent souvent des façades en bois, des toitures végétalisées, voire les deux.

 

 

 

 

 

Pourquoi un tel engouement ?

 

A côté des villes pionnières comme Lyon, Grenoble ou Dunkerque, on retrouve Lille, Nice, Bordeaux, Nantes, Strasbourg, Rennes. Toutefois, ces créations de quartiers verts ne sont pas l’apanage des grandes villes. Angers, Auxerre, Saint-Étienne, Saint-Jean-de-Luz, l’Ile-Saint-Denis, Bussy Saint-Georges, Limeil-Brévannes, Béthune ou encore Merville se sont aussi engagées dans cette voie.

 

Cette dynamique a été créée par une directive du Grenelle de l’Environnement : d’ici à 2012 « au moins un éco-quartier devrait voir le jour dans toutes les communes dotées de programmes significatifs de développement de l’habitat ».

 

Atouts et risques de ces quartiers Le « moins » : Cela fait déjà plusieurs années que des quartiers pilotes existent à l’étranger. C’est le cas de BedZED à Londres (Royaume-Uni), Vauban à Fribourg-en-Brisgau (Allemagne), Eva Lanxmeer à Culemborg (Pays-Bas) ou Vesterbro à Copenhague (Danemark).

 

Or la critique que l’on adresse est d’avoir créé des « ghettos de riches ». Largement subventionnées par leur ville, chacune de ces opérations pilotes a été tellement coûteuse que les logements n’ont pu être achetés que par des « bobos écolos ».

 

 

A ce jour, la construction à faible consommation énergétique (avec le label Bâtiment Basse Consommation) coûte 5 à 10 % plus cher qu’une construction traditionnelle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le « plus » : Ces quartiers nouveaux mettent l’accent sur la qualité de vie en ville. En plus des fonctions traditionnelles de la cité (des logements, des commerces, des bureaux, des espaces publics, etc.), l’environnement paysager y est particulièrement soigné. La part belle est donnée aux modes de circulations douces (piétons, vélos, voitures électriques, etc.) et aux transports en communs en site propre et non-polluants (tram, bus électriques, etc.).