Un CDI modulable selon les résultats de l'entreprise ?

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Alors que l'exécutif cherche à combattre la peur de l'embauche, le patronat pousse pour la mise en place d'un "contrat de croissance".

Comment enlever la peur de l'embauche aux entreprises ? Au sein de l'exécutif, la question est dans toutes les têtes. "J’ai demandé au gouvernement d’ouvrir un chantier pour encourager les embauches dans les petites entreprises, afin de leur donner plus de facilité et plus de souplesse", expliquait François Hollande mercredi dans Le Parisien. Et comme le souligne le journal Les Echos, le Medef et la CGPME poussent dans le sens d'une mesure inédite : le "contrat de croissance".

Un CDI évolutif. En clair, il s'agirait de créer un CDI modulable selon la santé de l'entreprise. Si elle va bien, le contrat aurait la même valeur qu'un CDI classique. Mais si l'entreprise connaît des difficultés, elle serait en droit de licencier pour ce seul motif, sans être contestée devant les prud’hommes. "Le fait de ne pas atteindre les résultats escomptés serait considéré comme un motif réel et sérieux de licenciement", détaille-t-on à la CGPME, selon une source citée par le quotidien économique. Au bout d'un certain temps, trois ans selon la CGPME, le contrat se transformerait en CDI classique.

Evoqué en juin prochain ? La mesure devrait être évoquée lors de la conférence sociale de juin prochain. Mais elle risque de se trouver confrontée à une levée de boucliers des syndicats de salariés. Et pour cause, s'il réduit le fossé entre CDD et CDI, il crée un nouveau degré de précarité. Comme le soulignent Les Echos, avec un tel contrat, même si le salarié "remplit ses objectifs personnels, il n'est pas à l’abri d’un licenciement individuel".

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