Tous les surcoûts liés à l'achat immobilier

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Vous avez fait vos calculs c’est décidé ! Pour le prix de votre loyer, vous allez acheter à crédit et rembourser des mensualités d’un même montant. Mais avez-vous bien pris en compte tous les coûts "annexes" ?

Vous avez fait vos calculs c’est décidé ! Pour le prix de votre loyer, vous allez acheter à crédit et rembourser des mensualités d’un même montant. Mais avez-vous bien pris en compte tous les coûts "annexes" ?

 

 

 

 

 

 

Cette opération est gagnante sur tous les tableaux. Non seulement vous profitez du bien sans l’avoir payé, mais en plus grâce à cette « épargne forcée » ? vous vous constituez au fil des ans un patrimoine.

 

Toutefois, « caler » son budget en se limitant au seul montant de la mensualité de remboursement du crédit est une erreur. L’achat immobilier engendre des dépenses (ponctuelles et régulières) auxquelles on ne pense pas spontanément lorsque l’on achète pour la première fois. Elles méritent malgré tout d’être rappelées, car cumulées elles pèsent lourd dans le portefeuille.

 

 

 

Les dépenses ponctuelles

 

Les frais de notaire

Ils sont payés par l’acheteur. La banque qui finance un projet à 100 % apprécie que ce dernier s’acquitte de cette dépense avec ses économies personnelles. Les frais de notaire avoisinent 2 % du montant de la transaction dans le neuf (bien achevé depuis moins de 5 ans) et oscillent entre 6 % à 8 % dans l’ancien. Cette dépense se chiffre en milliers voire plusieurs dizaines de milliers d’euros.

 

Les frais de garanties

Ces frais sont liés au crédit immobilier. Ils ne sont payés qu’une seule fois lors de la souscription de l’emprunt. Cette garantie financière peut prendre diverses formes : la caution, l’hypothèque, et Privilège de Prêteur de Deniers.

 

Elle est toujours exigée par la banque prêteuse. C’est une façon d’être assurée de retrouver sa mise en cas de défaillance de l’emprunteur. Equivalente de 2 à 3 % en moyenne du montant de l’emprunt selon le type de garantie, cette somme se chiffre aussi à quelques centaines voire milliers d’euros.

 

A savoir : certaines professions (enseignants, militaires, etc.) ont accès à des cautions à prix réduit, voire parfois gratuites.

 

Le déménagement :

Même si vous vous faites aider un week-end par de la famille ou des copains, le déménagement occasionne des frais. Si vous le faites « en solo », il faudra acheter des cartons et/ou louer une camionnette ou un camion.

Si vous faites appel à un déménageur, la note sera plus salée. Le prix de sa prestation va dépendre du volume de meubles et de cartons à transporter, de la distance à parcourir jusqu’au nouveau logement et de la difficulté d’accès à l’habitation (absence d’ascenseur, exiguïté des lieux, piano à transporter, etc.). En général, impossible de s’en tirer à moins de 900 euros. Il existe même des formules haut de gamme avoisinant 2 500 à 3 000 euros.

 

 

 

Les dépenses régulières

 

Les charges de copropriété

Vous achetez un appartement dans un immeuble ? En tant que co-propriétaire vous devrez vous acquitter tous les deux ou trois mois des charges de copropriété. Réparties entre les différents propriétaires de l’immeuble, ces frais correspondent aux dépenses d’entretien des parties communes (ménage, espaces verts, frais de gardiennage, etc.), aux petits travaux de réparation (panne d’ascenseur, de digicode, etc.) et à des interventions plus lourdes (ravalement, changement de chaudière, réfection de la cage d’escalier, installation ou mise aux normes d’un ascenseur).

 

Selon la date de construction des immeubles, ces dépenses sont plus ou moins lourdes. Ainsi, les immeubles haussmanniens, de grande hauteur, ceux conçus dans les années 70 ou avec des espaces extérieurs importants sont réputés pour être gourmands en énergie, donc en charges. Ces sommes sont parfois très salées. Autant le savoir à l’avance car sinon c’est la tuile. Renseignez-vous avant d’acheter !

 

A noter : en maison, les charges existent. Pire, vous devez les assumer seul(e). Changer une toiture, remplacer une chaudière défaillante ou refaire une clôture sont des dépenses coûteuses.

 

Les taxes

Vous êtes propriétaire du logement que vous occupez ? Alors, vous devrez payer deux taxes : la taxe foncière et la taxe d’habitation. La taxe foncière est due par le propriétaire au 1er janvier de l’année. Elle se chiffre à plusieurs centaines d’euros. Quant à la taxe d’habitation, elle est exigée par l’administration fiscale à l’occupant des lieux le 1er janvier de l’année quelque soit son statut (propriétaire, locataire, sous-locataire, le colocataire, etc.). En cette période d’augmentation générale des impôts locaux, ces taxes « locales » risquent d’être salées. Sachez qu’il existe de fortes disparités selon les communes.

 

 

 

Les frais de transport

Vous avez choisi d’aller vivre au « vert », loin de la ville et de son brouhaha ? Quelle belle idée ! Mais avez-vous chiffré les dépenses de transports et les allers et retours que vous devrez assumer ? Plus vous allez loin des centres urbains, plus cher sera votre coût de déplacement.

 

Si vous utilisez le RER, le TER, il faudra payer des abonnements afin de réaliser les allers retours quotidiens entre la maison et votre lieu de travail. En l’absence de trains ou de bus à proximité de chez vous, il ne restera que la voiture comme solution. Dans un couple, il en faut généralement deux. Résultat : il faut prévoir un budget voiture avec toutes les dépenses en double (essence, assurances, réparations, prix de stationnement).

 

La dernière flambée du prix du carburant a refroidi les ardeurs de certains candidats à l’acquisition de maisons pas chères car excentrées. En ajoutant à la mensualité de crédit, le prix du transport et les éventuels frais de garde des enfants (nounou, garderie, etc.), l’opération n’est pas toujours financièrement gagnante.