Environ 150 des 600 salariés de l'unité de recherche de Sanofi à Toulouse, menacés par la restructuration du groupe pharmaceutique, ont manifesté lundi en marge d'un colloque organisé dans le cadre de la journée mondiale contre le cancer.
"Nous sommes là pour affirmer que la place de Sanofi est bien ici à Toulouse", a déclaré un délégué CFDT, Pascal Delmas, devant le bâtiment de la communauté urbaine". "Nous avions demandé à rencontrer la ministre de la Santé Marisol Touraine, mais elle s'est décommandée, c'est un peu dommage qu'elle ne vienne pas soutenir le projet de l'Oncopole" a déclaré le syndicaliste.
Le projet d'Oncopole lancé en 2004 vise à regrouper les forces de la recherche publique et privée ainsi qu'un hôpital universitaire du cancer, et des structures d'accompagnement. Après un milliard d'euros d'investissement, 4.000 chercheurs et salariés doivent converger sur l'Oncopole, construit sur le site de l'ancienne usine AZF. Les premières activités s'y sont installées en 2009 et l'hôpital qui doit être ouvert début 2014 constituera le dernier maillon de l'opération à laquelle les laboratoires privés Pierre Fabre et Sanofi ont été associés depuis le début. Les élus comme les syndicats de Sanofi craignent que la restructuration de Sanofi n'entraîne un abandon de ses activités de recherche à Toulouse et ne fragilise l'Oncopole.